Les idées clés
En matière de contraception, on voit assez facilement comment agit un préservatif (le plus efficace des videurs !) et en quoi consiste une méthode de contraception naturelle (l’art de choisir le bon moment). En revanche, s’agissant de la pilule contraceptive, c’est souvent un peu plus abstrait… On avale un cachet et, pouf, on ne risque plus de tomber enceinte !
OK mais concrètement, que se passe-t’il dans notre corps pour que cette contraception fonctionne ? Et qu’est ce qui distingue un type de pilule d’une autre ? En matière de contraception hormonale, y’a-t’il des approches plus douces que d’autres ?
On fait le point sur le pourquoi du comment la pilule fonctionne !
L'article, en bref
ToggleQuelques rappels sur le cycle menstruel
Pour comprendre le fonctionnement de la pilule contraceptive, il est essentiel de comprendre comment le cycle menstruel se déroule naturellement.
Il se découpe en 4 phases : les règles, la phase pré-ovulatoire, l’ovulation et la phase post-ovulatoire, qui se répètent, cycles après cycles. Elles sont régies par deux hormones hypophysaires (envoyées par le cerveau aux ovaires), la FSH + la LH, et deux hormones ovariennes, les oestrogènes et la progestérone.
Lors de ces différentes phases, les hormones en présence sont différentes :
Pendant les règles, les hormones sont au plus bas, mais le cerveau se prépare à une nouvelle ovulation en envoyant un peu de FSH aux ovaires, pour qu’ils commencent à faire maturer la prochaine « fournée » de follicules ovariens, contenant tous un ovule.
Pendant la phase pré-ovulatoire, la FSH grimpe, les follicules maturent de plus en plus et, ce faisant, ils sécrètent des oestrogènes.
Pendant l’ovulation, les choses s’accélèrent : une follicule dominant tire son épingle du jeu, grossit plus que les autres et sécrète un max d’oestrogènes. En réponse, le cerveau envoie une nouvelle hormone, la LH, qui va déclencher l’ovulation.
Après l’ovulation, la LH retombe et, tandis que l’ovule est capté par la trompe utérine pour attendre un potentiel spermatozoïde, son follicule, le corps jaune, sécrète de la progestérone. La progestérone, tant qu’elle est présente, empêche tout pic de LH, toute ovulation ! Hors grossesse, au bout de 14 jours environ, le corps jaune s’épuise et arrête de sécréter de la progestérone. Les hormones retombent à leur niveau minimal et les règles reviennent.
Qu’est-ce que la pilule contraceptive ?
La pilule contraceptive fait partie des contraceptifs oraux : il s’agit d’un médicament composé d’hormones de synthèse (autrement dit des “fausses” hormones, pas celles produites naturellement par votre corps), à prendre quotidiennement et oralement, sous forme de comprimés.
Pour l’anecdote, l’origine de la pilule remonte aux années 20, lorsque des scientifiques ont remarqué qu’en transplantant les ovaires de lapines enceintes sur des lapines fertiles, on empêchait les secondes de tomber enceinte, grâce aux hautes doses de progestérone et, dans une moindre mesure, d’oestrogènes, constantes pendant la grossesse.
Vous vous demandez pourquoi on vous raconte cette histoire de rongeurs ? Et bien car c’est justement le principe même de la pilule : on peut considérer qu’elle reproduit l’état de la grossesse, afin de bloquer toute nouvelle ovulation et, en conséquence, toute fécondation lors d’un rapport sexuel.
En fait, les pilules, et notamment les pilules combinées, contiennent des oestrogènes et de la progestérone de synthèse : comme elles sont prises au quotidien, on « casse » le ballet hormonal qui se met en place avec un cycle naturel, puisqu’on a des oestrogènes et de la progestérone tous les jours. La progestérone de synthèse, par ailleurs, bloque l’ovulation par sa simple présence, puisque quand il la détecte, le cerveau empêche la production de LH, comme il le fait pour la progestérone naturelle, qui n’est normalement sécrétée qu’après l’ovulation.
En d’autres termes, cette contraception orale met votre corps en état artificiel de grossesse grâce à l’administration d’hormones synthétiques, au même niveau que pendant les 9 mois de gestation. Le cycle est totalement lissé, mis en pause.
Raison pour laquelle, exactement comme lorsqu’on est enceinte, quand on prend la plupart des pilules, notamment les combinées, on n’a plus de cycle menstruel, on n’ovule plus et on n’a plus de règles (les saignements ne sont que des hémorragies de privation).
Comment fonctionne la pilule contraceptive ?
Voilà pour le grand principe. Mais plus techniquement, comment ça marche ? Que font ces hormones de synthèse dans notre corps ?
Les pilules contraceptives créent un cycle artificiel de 28 jours et provoquent un saignement de privation qui imite les règles lors de la dernière semaine.
Pour cela, la plupart des pilules utilisent le principe de la “semaine placebo”, pendant laquelle on ne prend plus de comprimés dosés : soit on prend des comprimés placebo, donc vides, soit on a une plaquette de 21 comprimés et on attend 7 jours avant d’en commencer une nouvelle.
La “semaine placebo” diffère selon les pilules : elle peut durer 7 jours mais aussi 4 jours, elle peut aussi n’intervenir que tous les 3 mois (on n’a alors ses règles que 4 fois par an), elle peut se matérialiser par la prise de comprimés vides ou par l’arrêt de la plaquette, etc. Dans tous les cas, on est toujours protégée pendant ces jours placebo !
Selon le type de pilule (on les détaille juste après), cette prise d’hormones a pour effet de :
Bloquer l’ovulation : sans ovule, pas de fécondation, les spermatozoïdes font chou blanc !
Épaissir la glaire cervicale qui est sécrétée par le col de l’utérus et qui ferme alors l’accès aux spermatozoïdes (tandis que dans un cycle naturel, cette glaire se liquéfie au moment de l’ovulation pour favoriser leur survie et leur passage).
Amincir la paroi de l’utérus (appelée endomètre) pour rendre plus difficile l’implantation d’un éventuel embryon (alors que dans un cycle normal, cette paroi s’épaissit pour favoriser la nidation).
Les différents types de pilules et leur fonctionnement
Quand il s’agit de se faire prescrire la pilule contraceptive, on a tendance à faire une confiance aveugle à notre médecin, notre gynécologue ou notre sage-femme qui choisit la plus adaptée à notre situation. Soit, mais qu’est-ce qui différencie votre pilule de celle de votre meilleure amie ?
Ce qui diffère, c’est le type d’hormones, leur dosage (on parle de générations de pilules) et leur rythme de prise. Il existe deux types de pilules : les pilules combinées et les pilules progestatives.
La pilule oestroprogestative, ou pilule combinée
Type d’hormones
Cette pilule associe les deux hormones ovariennes, les oestrogènes et la progestérone, dans leur version synthétique. Les oestrogènes de synthèse sont les mêmes pour toutes les pilules (l’éthinylestradiol, dit EE), tandis que la progestérone de synthèse varie d’un traitement à l’autre (principalement lévonorgestrel ou désogestrel).
La pilule agit sur les 3 niveaux présentés plus haut : mise en sommeil de l’ovulation, modification de l’endomètre et épaississement de la glaire cervicale.
Dosage
Le dosage est fonction de la quantité d’oestrogènes. Les pilules normodosées en contiennent 50 µg par comprimé et les minidosées en contiennent une dose inférieure à 50 (la plupart aujourd’hui).
Par ailleurs, la quantité d’hormones délivrées peut varier au cours de la plaquette. On distingue alors les pilules monophasiques (même quantité tout au long du cycle), biphasique (2 doses) et triphasique (3 doses).
Rythme de prise
La plupart des pilules oestroprogestatives fonctionnent sur le rythme 21 / 7, soit avec une semaine de placebo (dans ce cas, la plaquette compte 28 comprimés), soit une semaine d’arrêt (la plaquette n’a alors que 21 comprimés). Il existe aussi des pilules avec 24 comprimés actifs et 4 placebos, voire 26 / 2. Dans tous les cas le cycle artificiel dure 28 jours.
En cas d’oubli, le comprimé doit être pris dans les 12 heures, sinon vous n’êtes plus protégée pour ce cycle (mais on en parle plus loin ;)).
A qui s’adresse la pilule combinée ?
C’est la plus couramment prescrite. Toutefois, du fait des effets secondaires des oestrogènes de synthèse, notamment en matière cardiovasculaire, elle ne peut pas être utilisée chez les femmes ayant des risques de phlébites, celles qui fument ou dont l’ âge est supérieur à 35 ans.
Vous vous demandez pourquoi on s’embête à ajouter des oestrogènes de synthèse dans la pilule, alors que la progestérone peut avoir un effet contraceptif seule ? En fait, les oestrogènes de synthèse réduisent les effets indésirables du progestatif, notamment sur la pilosité, l’acné ou encore les kystes aux ovaires.
Les autres contraceptifs oestroprogestatifs
Si vous avez peur d’oublier certains comprimés de votre plaquette et souhaitez alléger votre charge mentale, sachez qu’il existe d’autres types de contraception hormonale :
Le patch contraceptif, qui délivre à travers la peau des oestrogènes et de la progestérone de synthèse pendant 3 semaines, les saignements de privation arrivant la 4e semaine, lorsqu’on retire le patch (on en met un nouveau ensuite).
L’anneau contraceptif, les hormones étant absorbées par la muqueuse du vagin pendant les 3 semaines où l’anneau est en place (idem, les saignements interviennent la 4ème semaine, lorsqu’il est retiré).
La pilule progestative ou micro progestative
On parle aussi de progestatif.
Type d’hormones
Elle ne contient que de la progestérone de synthèse, qui diffère d’une pilule à l’autre.
Les pilules au désogestrel agissent sur les trois niveaux (ovulation, endomètre et glaire), tandis que les pilules au lévonorgestrel ne bloquent pas l’ovulation, mais se contentent d’agir sur l’utérus pour empêcher la fécondation et la nidation.
Dosage
Pour les pilules progestatives, on parle de “générations”, selon le type de progestatif utilisé. Le dosage est de 75 mg pour celles au désogestrel et de 30 mg pour le lévonorgestrel.
Rythme de prise
Les pilules progestatives doivent être prises en continu, il n’y a ni semaine d’arrêt, ni semaine placebo. Les plaquettes contiennent donc toujours 28 comprimés. Certains de ces progestatifs provoquent quand même des saignements de privation, mais la plupart suppriment complètement les règles.
Attention, les pilules microprogestatives doivent être vraiment prises à heure fixe : le délai de retard n’est que de 3h en cas d’oubli, sinon plus de protection pour ce mois !
A qui s’adressent les pilules microprogestatives ?
Elles peuvent être prescrites à toutes les femmes, particulièrement celles pour qui les pilules contenant des oestrogènes sont contre-indiquées (fumeuses, après 35 ans, antécédents de phlébites ou de maladie cardio vasculaire). Elles sont aussi adaptées aux mères allaitantes.
Les progestatifs peuvent toutefois avoir des effets indésirables (hirsutisme, acné, kystes, éventuelle prise de poids comme toutes les pilules).
Les autres contraceptifs progestatifs
On trouve aussi uniquement de la progestérone de synthèse dans d’autres contraceptifs hormonaux :
Le stérilet hormonal (ou dispositif intra utérin hormonal), qui diffuse des hormones en continu pendant 3 à 5 ans et qui ne bloque en général pas l’ovulation (mais qui épaissit la glaire cervicale au niveau du col de l’utérus, empêchant les spermatozoïdes de passer, et rend l’endomètre inapte à une nidation).
L’ implant hormonal, placé dans le bras et qui diffuse des hormones progressivement pendant 3 à 5 ans.
Les injections trimestrielles, qui bloquent l’ovulation pendant 3 mois et suppriment en général les règles.
NB : le stérilet au cuivre quant à lui, ne contient pas d’hormones, mais du cuivre, qui crée un environnement toxique pour les spermatozoïdes et une inflammation dans l’utérus pour empêcher l’implantation d’un embryon. Le cycle reste naturel, seules la fécondation et la nidation sont entravées. Revers de la médaille : il rend souvent les saignements bien plus abondants !
Les avantages et inconvénients de la pilule contraceptive
Cette méthode de contraception, comme toutes les méthodes de contraception d’ailleurs, présente des avantages et des inconvénients, qui lui sont propres !
Avantages
La pilule est généralement prise en charge par l’ Assurance Maladie (même si certaines pilules ne sont pas remboursées !)
Sa prise est indolore
En arrêtant le cycle, elle permet de soulager les douleurs qui lui sont liées, notamment chez les femmes souffrant d’endométriose ou de douleurs à l’ovulation par exemple.
Les pilules contraceptives protègeraient de façon marginale contre certains cancers, comme le cancer de l’ovaire et de l’endomètre.
Inconvénients
Les pilules contraceptives et surtout les pilules oestroprogestatives bloquent le cycle féminin (qui peut mettre du temps à revenir ensuite)
Elles contiennent des hormones de synthèse, qui n’ont pas les mêmes effets bénéfiques et protecteurs que les hormones naturellement produites par le corps
La pilule est une méthode de contraception et ne soigne pas, mais cache les désagréments et déséquilibres du cycle menstruel (douleurs, acné, etc.). Elle n’est donc pas un véritable traitement des troubles du cycle.
La pilule ne protège pas des IST et ne réduit pas le risque d’infection.
Elle présente de nombreux effets secondaires et contre indications (que l’on voit plus bas)
Son efficacité, en pratique, reste relative (on en parle aussi juste après !).
La pilule doit être forcément prescrite par un médecin, généralement pour un an. Toutefois, cette ordonnance peut être prolongée de 6 mois, si l’ordonnance initiale a été émise il y a moins d’un an (une fois seulement).
Votre praticien peut aussi vous proposer de faire le point avec vous au bout de 3 / 6 mois pour évaluer si ce mode de contraception vous convient bien 🙂
Les effets secondaires et indésirables de la pilule contraceptive
Les pilules contraceptives présentent de nombreux effets secondaires, largement exprimés et documentés :
Les principaux effets secondaires de la pilule contraceptive sont :
Effets secondaires courants : risque de saignements irréguliers ou spotting, surtout en début de prise, nausées, sensibilité mammaire, maux de tête, changements d’humeur, légère prise ou perte de poids. On peut aussi noter un retour de l’acné ou encore une baisse de la libido et de la rétention d’eau !
Effets secondaires plus rares mais graves : les pilules contraceptives présentent un risque accru de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie, de caillots sanguins, pouvant mener à une phlébite, une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou encore un infarctus du myocarde (crise cardiaque)
Ces effets secondaires sont très différents d’une femme à l’autre, en fonction de votre physiologie et de vos propres facteurs de risque.
Quelles sont les contre indications de la pilule contraceptive ?
Au regard de tous ces effets indésirables plus ou moins sérieux, la pilule contraceptive n’est pas recommandée à certaines femmes, dans les situations suivantes :
Grossesse (ça parait logique !)
Antécédents ou risque élevé de thrombose veineuse ou artérielle
Cancer du sein actuel ou antécédent
Migraine avec aura
Hypertension artérielle sévère ou non contrôlée
Maladie sévère du foie (cirrhose, tumeur hépatique)
Tabagisme
Varices
Allaitement dans les 6 premières semaines après l’accouchement
Diabète avec complications vasculaires
Obésité importante
Hyperlipidémie sévère (taux de graisses dans le sang trop élevé)
Lupus érythémateux disséminé (le système immunitaire attaque les tissus du corps)
Certains traitements médicamenteux comme les anti-épileptiques ou les antituberculeux.
Cette liste n’est pas forcément exhaustive donc vraiment, en cas de doute, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre sage femme, qui, connaissant votre situation, pourra vous dire si vous pouvez prendre la pilule ou non. Ces contre indications concernent toutes les pilules combinées, et les pilules contenant seulement de la progestérone présentent généralement moins d’effets secondaires.
Il faut tout de même noter qu’une étude, l’étude Epi-Phare, a démontré que les progestatifs Androcur, Lutényl, Lutéran, Surgestone et surtout Depo Provera et Colprone sont associées à un risque accru de méningiome.
Les médicaments à base d’acétate de chlormadinone (Lutényl) ou de nomégestrol (Lutéran) sont parfois prescrits en cas d’endométriose, de SPM ou de fibromes. L’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a renforcé ses conditions de délivrance pour ces progestatifs (le traitement ne doit généralement pas durer plus d’un an : si le traitement est prolongé, la patiente et son médecin doivent signer une attestation annuelle d’information, condition obligatoire pour pouvoir retirer le médicament en pharmacie). Donc prudence avant d’utiliser un progestatif, vérifiez bien les contre indications !
La fiabilité de la pilule contraceptive
Lorsque l’on parle de moyen de contraception efficace, les contraceptifs oraux sont réputés être au top… et pourtant !
Pour juger de la fiabilité d’un moyen de contraception, on évalue son efficacité théorique et son efficacité pratique : l’efficacité théorique est l’efficacité en laboratoire, dans des conditions parfaites d’application de la méthode, et l’efficacité pratique est l’efficacité dans la vraie vie, avec tout ce qu’elle comprend d’aléas.
Pour la pilule, l’efficacité théorique est excellente, puisqu’elle atteint 99,7%. En revanche, en pratique, son efficacité chute à 93% : cela signifie que sur une année écoulée, 7 grossesses ont été observées après un rapport sexuel non protégé. Mais pourquoi, nous direz-vous ? Et bien parce qu’à l’usage, on peut oublier de prendre sa pilule, expulser sa pilule en cas de vomissements ou de diarrhée, ou encore prendre des traitements médicaux venant diminuer l’efficacité de la pilule tels que certains anti-épileptiques, anti-tuberculeux, et anti-viraux. Le charbon actif et le millepertuis peuvent aussi interagir avec la pilule et donc, augmenter le risque de grossesse.
Que faire en cas d’oubli de la pilule contraceptive ?
Le risque de tomber enceinte dépend du retard, et du type de pilule utilisé !
Pilules combinées
Oubli inférieur à 12 heures : vous pouvez prendre le comprimé oublié et continuer la prise des comprimés suivants, vous êtes toujours protégée.
Oubli supérieur à 12 heures : les rapports sexuels non protégés qui suivent l’oubli sont à risque. La marche à suivre est de prendre le comprimé oublié et de continuer à prendre les comprimés suivants, mais aussi de vous protéger à l’aide d’un préservatif ou de tout autre moyen de contraception externe jusqu’à la fin de la plaquette. Si vous avez un rapport sexuel non protégé dans les 5 jours qui suivent l’oubli, les recommandations officielles sont de prendre une contraception d’urgence.
Pilules microprogestatives
Le progestatif seul peut être plus contraignant à utiliser, car il faut vraiment prendre ses comprimés à heure fixe, notamment pour les pilules contenant du lévonorgestrel.
Pilules contenant du lévonorgestrel :
Oubli inférieur à 3 heures : prendre la pilule oubliée et continuer à prendre les comprimés suivants !
Si l’oubli est supérieur à 3 heures, il faut prendre la pilule oubliée, bien continuer sa plaquette + utiliser un moyen de contraception supplémentaire, voire une contraception d’urgence si un rapport non protégé a lieu dans les 3 jours qui suivent l’oubli.
Pilules contenant du désogestrel : les mêmes règles que la pilule combinée s’appliquent.
Si vous avez un doute, vous pouvez faire un test de grossesse 3 semaines après la date de l’oubli.
Voici un petit outil qui peut vous aider ! ▶️ Que faire en cas d’oubli de pilule ?
Questions fréquentes
La pilule contraceptive permet-elle de régulariser le cycle menstruel ?
Il s’agit d’un mythe bien ancré, mais non, la pilule ne permet pas de régulariser le cycle menstruel 🙂 Elle l’efface et vient créer un nouveau cycle au gré des comprimés, complètement artificiel, sur 28 jours (28 jours étant la durée moyenne du cycle menstruel).
Ainsi, si votre cycle était irrégulier au moment de commencer votre pilule, il sera tout aussi irrégulier à l’arrêt. C’est d’ailleurs le cas des femmes qui ont commencé la pilule durant leur adolescence, pour des problèmes d’acné par exemple ! Pour info, une fois que le cycle a démarré avec les premières règles, il lui faut en moyenne 2 ans pour se régulariser.
La pilule contraceptive protège-t-elle des IST ?
Non, seuls les préservatifs protègent des infections sexuellement transmissibles. Ni le stérilet, la pilule, la symptothermie ou la ligature des trompes ne sont un rempart efficace contre le VIH, la chlamydia (qui peut affecter votre fertilité future) ou encore le papillomavirus (entre autres). Ce sont des moyens de contraception uniquement, pas une mesure de protection, et encore moins un traitement !
En revanche, gardez à l’esprit que le préservatif dispose d’une efficacité pratique de seulement 85%, contre 93% pour la pilule et 98,2% pour la symptothermie. Vous pouvez néanmoins coupler préservatif et moyen de contraception pour être protégée sur tous les plans !
Que faire si on souhaite arrêter la pilule contraceptive ?
Si vous souhaitez arrêter de prendre la pilule pour des raisons médicales ou autres, vous pouvez le faire quand vous voulez, même si vous n’avez pas pris tous les comprimés de votre plaquette en cours. Vous n’avez pas forcément besoin d’avis médical pour le faire, mais si vous préférez avoir des conseils quant à la meilleure manière de procéder selon votre cas, n’hésitez pas à prendre rendez-vous 🙂
De la même manière, si vous souhaitez tout de même rester protégée, n’hésitez tout de même pas à consulter votre gynécologue ou votre sage femme pour évaluer quelle contraception pourrait le mieux vous convenir, en fonction de vos éventuelles contre indications.
Concernant les effets rebonds de la pilule, ils ne sont pas une fatalité, ni permanents 🙂 Toutefois, si vous souhaitez être accompagnée dans cette transition, le Serenity Club est à votre disposition : il s’agit de notre formation en symptothermie, qui fait donc d’une pierre deux coups : vous enseigner une méthode de contraception tout à fait fiable et apaiser vos hormones !
Quelle est la meilleure pilule contraceptive ?
Il n’y a pas de réponse universelle : la meilleure pilule, qu’il s’agisse d’une pilule combinée ou d’un progestatif, est celle qui vous correspond, qui ne vous met pas en danger et qui ne provoque pas d’effets indésirables chez vous !
Peut-on prendre la pilule en continu ?
Oui, toutes les pilules peuvent être prises en continu. Les risques et effets secondaires potentiels sont liés à la prise de la pilule en elle-même, que vous enchaîniez les plaquettes et les comprimés, ou non. Et non, il n’est pas nécéssaire d’avoir ses « règles » sous pilule, puisque ce ne sont pas des vraies règles, mais un saignement de privation, qui n’a aucun intérêt physiologique, hormis celui de vous rassurer et de copier un cycle naturel (en apparence seulement).
N’hésitez pas à lire notre article sur la pilule en continu pour en savoir plus et si vous avez le moindre doute, vous pouvez également prendre rendez-vous avec votre médecin qui pourra voir avec vous si vous avez des contre indications particulières 🙂
On espère avoir à toutes vos questions et que vous savez désormais sur le bout des doigts comment fonctionne la pilule contraceptive 🙂 L’idée de cet article est de vous donner toutes les informations concernant ce mode de contraception, afin que vous puissiez choisir en toute conscience ! On sait que la pilule peut parfois être d’une grande aide, en cas d’endométriose, par exemple, loin de nous l’idée de la diaboliser, mais plutôt de vous donner toutes les clés pour bien comprendre son fonctionnement 🙂
S’il vous reste des interrogations, notamment sur des points plus « pratico-pratiques », rendez-vous dans notre article La pilule en 10 questions. Et sinon, n’hésitez surtout pas à venir nous nous parler en commentaire !
Les sources complémentaires