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calcul ovulation cycle irrégulier

Calcul de l’ovulation et cycle irrégulier : comment s’y prendre ?

Les idées clés

  • L’ovulation est le fruit de tout un processus hormonal, entre le cerveau et les ovaires.
  • Contrairement aux idées reçues, elle n’a pas forcément lieu le 14ème jour du cycle ou 14 jours avant les règles. L’ovulation varie d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre !
  • Les femmes ayant des cycles irréguliers ne peuvent pas s’appuyer sur une application ou un calendrier, néanmoins, elles peuvent observer les biomarqueurs de l’ovulation pour valider leur période d’ovulation.
  • Ces biomarqueurs sont au nombre de trois : la glaire cervicale et la température basale, que l’on peut observer au jour le jour, et éventuellement la position du col de l’utérus.
  • Cette méthode d’observation s’appelle la symptothermie, qui est fiable à 98%, que notre cycle soit irrégulier ou non !
  • Lorsque l’on souhaite tomber enceinte et avoir un enfant, on a très envie de connaître la date de son ovulation, pour être le plus « efficace » possible et maximiser ses chances de grossesse. Le souci, quand on a un cycle irrégulier, c’est que, comme l’ovulation est irrégulière, on ne sait pas comment la calculer ni comment bâtir son « calendrier » d’ovulation !

    Mais si on vous disait qu’en fait, la clé pour spotter son ovulation n’est pas de faire des calculs, mais d’observer son corps, et qu’en plus, cela s’avère plus efficace qu’un calcul d’apothicaire (qui a toutes les chances de vous induire en erreur) ? Intriguées ? On vous explique tout ça !



    processus ovulation

    Comment se passe l’ovulation ?

    Tout un jeu hormonal, entre le cerveau et les ovaires

    L’ovulation est le résultat de tout un processus, d’un ballet hormonal complexe, dont le cerveau et les ovaires sont les principaux protagonistes.

    Avant l’ovulation (du premier jour des règles au jour de l’ovulation proprement dite), le cerveau redémarre le cycle menstruel : une zone du cerveau, l’hypothalamus, envoie de la GnRH à l’hypophyse, une autre zone du cerveau qui est un peu son sous-chef : l’hypophyse, en réponse, commence à stimuler les ovaires en leur envoyant une hormone, la FSH. La FSH permet la maturation des follicules ovariens, qui contiennent chacun un ovocyte.

    En maturant, les follicules sécrètent des oestrogènes : plus ils sont gros, plus la production d’oestrogènes est importante ! Au bout d’un moment, l’un des follicules mature plus vite que les autres et prend le lead : c’est le follicule de De Graaf, qui contient l’ovocyte qui ovulera sur ce cycle. Ce follicule élu grossit de plus en plus et sécrète une grosse dose d’oestrogènes : à partir d’un certain seuil, le cerveau (l’hypophyse) comprend qu’il est suffisamment mûr pour expulser son ovocyte. En réponse, il envoie une autre hormone, la LH, dont le pic permet l’ovulation. L’ovulation a lieu 16 heures environ après le pic de LH.

    Après l’ovulation, l’ovule est capté par la trompe utérine, tandis que son follicule ne meurt pas tout de suite : il devient le corps jaune et va sécréter de la progestérone, dont l’objectif est de maintenir une grossesse, même s’il n’y a pas eu de fécondation. Au bout de quelques jours, le corps jaune meurt, la progestérone chute et les règles suivantes arrivent. La phase lutéale (ou phase post-ovulatoire) a donc lieu de l’ovulation au premier jour des règles suivantes.

    phases cycle menstruel ovulation

    L’ovulation n’a pas pas lieu le 14ème jour du cycle… ni 14 jours avant les règles !

    Maintenant que vous connaissez tout le processus hormonal qui aboutit sur l’ovulation, il est temps de tout de suite briser un mythe : l’ovulation n’a pas forcément lieu le 14ème jour du cycle menstruel ! En effet, toute cette cascade hormonale peut prendre 10, 14, 20, 35, 57, 83, 100 jours à aboutir sur une ovulation réussie : la phase pré-ovulatoire peut durer plus ou moins longtemps selon les femmes et elle peut également varier d’un cycle menstruel à l’autre.

    Une femme ayant un cycle menstruel long par exemple, peut ovuler bien plus tard que le 14ème jour du cycle ; de la même manière, une femme qui n’a plus ses règles est en fait bloquée en phase pré-ovulatoire.

    De la même manière, les règles ne surviennent pas forcément 14 jours après l’ovulation : une phase post-ovulatoire normale dure entre 11 et 16 jours. Elle peut même parfois être plus courte, en cas d’insuffisance en progestérone ! En revanche, elle peut difficilement durer plus de 16 jours, car il s’agit de la durée de vie maximum du corps jaune : sauf en cas de grossesse !

    ovulation et période fertile

    La différence entre l’ovulation et la période fertile

    Parlons à présent de la période de fécondité des femmes :

    • Nous ne sommes pas fertiles tous les jours de notre cycle.

    • Pour autant, la fertilité n’est pas cantonnée au jour de l’ovulation.

    En fait, une femme est fertile environ 6-7 jours par cycle menstruel : 5 jours avant l’ovulation et 24 heures après l’ovulation. Elle ne peut tomber enceinte que durant cette période de fécondité !

    Pourquoi la fenêtre de fertilité s’ouvre-t-elle 5 jours avant l’ovulation ? C’est grâce à la glaire cervicale, cette sorte de mucus sécrété par le col de l’utérus, sous l’influence des oestrogènes (hormones de la phase pré-ovulatoire). En période d’ovulation, cette glaire devient plus abondante et présente une texture de plus en plus fluide, transparente et lubrifiée. Cette consistance « blanc d’oeuf cru » est la consistance parfaite pour assurer la survie des spermatozoïdes à l’entrée du col de l’utérus en attendant l’ovulation. Quand on souhaite tomber enceinte, cette glaire est le « go » qui nous dit qu’on peut tout donner !

    La fenêtre de fertilité se referme à la mort de l’ovule, qui a lieu 24 heures grand maximum après l’ovulation s’il n’a pas été fécondé par un spermatozoïde. Une fois ce délai passé, qu’il y ait eu fécondation ou non, la fenêtre de fertilité se referme jusqu’au cycle suivant (cycle suivant qui peut donc avoir lieu des mois après si on tombe enceinte).


    cas cycles irréguliers

    Dans quels cas les cycles peuvent-ils être irréguliers ?

    Certaines femmes connaissent des cycles irréguliers, qui ne les aident pas à repérer leur date d’ovulation et leur période de fertilité. Cela dit, précisons qu’un cycle est réellement irrégulier lorsque l’écart entre les cycles est supérieur à 7 jours : si la longueur de votre cycle menstruel varie de 2-3 jours d’un cycle à l’autre, vous êtes tout à fait dans les clous, et il n’y a pas lieu de s’inquiéter !

    Voici les cas pouvant être la cause de cycles irréguliers :

    • Post contraception hormonale : lorsqu’on arrête la pilule par exemple, le cycle menstruel peut avoir du mal à redémarrer, le temps de restaurer le dialogue entre le cerveau et les ovaires pour sécréter les hormones féminines. Mais généralement, cette irrégularité est plutôt transitoire !

    • Post partum : le cycle menstruel peut également être perturbé après la naissance d’un bébé, d’autant que l’allaitement peut bloquer ou en tout cas entraver l’ovulation. Là encore, l’irrégularité du cycle est temporaire.

    • SOPK : il n’est pas rare que les cycles soient irréguliers et surtout assez longs lorsque l’on souffre de SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques), car la LH ne fait pas réellement un pic, mais reste élevée et surtout constante pendant la phase pré-ovulatoire, ce qui entrave l’ovulation. La résistance à l’insuline et les hormones androgènes élevés peuvent aussi complètement dérégler le cycle. Les ovulations sont donc parfois rares quand on a un SOPK !

    • L’hygiène de vie peut aussi être en cause, notamment si vous êtes très stressée (le stress fait partie des ennemis jurés du cycle et un stress intense peut même complètement le bloquer) ou si vous avez des carences en certains nutriments (il faut de l’énergie pour ovuler !).


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    Comment calculer son ovulation ?

    Il existe pléthore de calendriers d’ovulation en ligne et d’applications de suivi de cycle pour baliser la période la plus fertile de son cycle et calculer sa date d’ovulation : généralement, ils vous demandent d’entrer la date de vos dernières règles, la date estimée de vos prochaines règles et la durée moyenne de vos cycles, afin de vous indiquer la date de votre prochaine ovulation. Un calcul qui peut sembler bien pratique, surtout quand on souhaite tomber enceinte !

    Le souci, c’est que ces outils ne brillent pas par leur fiabilité : ils s’appuient en effet sur des statistiques, des probabilités et sur la méthode du calendrier (Ogino-Knaus) pour déterminer une date d’ovulation estimée (la méthode Ogino part notamment du principe que l’ovulation a forcément lieu 14 jours avant les règles suivantes).

    Or, ce ballet hormonal qui mène à l’ovulation ne répond pas forcément à ces exigences purement mathématiques, et ce même quand on a un cycle régulier. On ne peut pas prédire son ovulation, ni la date de ses prochaines règles ! Comme dit précédemment, l’ovulation peut effectivement être décalée de quelques jours d’un cycle à l’autre et la durée du cycle peut varier, de manière totalement physiologique… ce qui peut complètement fausser les calculs ! Sans compter que ces paramètres peuvent grandement varier d’une femme à l’autre.

    Un calendrier ou un calculateur d’ovulation n’est donc pas un outil très fiable pour estimer la date de l’ovulation, ce qui est autant dommageable quand on est en essai bébé (on peut ainsi « rater » le coche) et quand on ne veut surtout pas tomber enceinte (coucou les “accidents” liés à une confiance aveugle en la prédiction de l’appli…) !

    Donc, vous l’aurez compris, on ne peut pas réellement calculer son ovulation, d’autant plus qu’on a un cycle complètement irrégulier… mais rassurez-vous ! On peut peut la voir venir, et la confirmer 🙂


    symptômes ovulation

    Les symptômes de l’ovulation

    Que notre cycle menstruel soit régulier ou non, il est préférable de s’appuyer sur les vrais symptômes de l’ovulation, plutôt que sur un algorithme. Cette observation de son corps et de son cycle menstruel est d’autant plus précieuse que le cycle est irrégulier, car grâce à elle, on ne calcule rien, on ne prédit rien (et on ne se trompe pas !). On observe, on analyse, on ouvre sa fenêtre de fertilité, on repère son ovulation et on referme sa fenêtre de fertilité, sans calcul hasardeux.

    Et ces signes de l’ovulation sont au nombre de trois : la glaire cervicale, la température corporelle au réveil et le col de l’utérus 🙂

    glaire cervicale

    La glaire cervicale

    On en a parlé précédemment, la glaire cervicale est sécrétée par le col de l’utérus sous l’influence des oestrogènes.

    Ainsi, quand on commence à observer des pertes crémeuses en début de cycle menstruel, on sait qu’on entre dans sa période d’ovulation. Plus l’ovulation approche, plus la glaire devient élastique, lubrifiée et translucide. On se sent également plus mouillée, à la vulve et dans ses sous-vêtements ! Cette glaire est caractéristique de l’ovulation, puisqu’elle disparaît ou devient pâteuse après l’ovulation : après l’heure, c’est plus l’heure, et cette glaire, plus compacte, empêche les spermatozoïdes de s’aventurer dans l’utérus (puisque l’ovule est de toute façon mort entre temps).

    Certaines méthodes naturelles, telles que la Méthode de l’Ovulation Billings®, ne se servent que de la glaire cervicale pour ouvrir et refermer la période d’ovulation.

    température

    La température corporelle

    Toutefois, un deuxième indicateur est clé pour valider sa date d’ovulation : la température corporelle au réveil, ou température basale. Cette combinaison des deux biomarqueurs de l’ovulation s’appelle la symptothermie et permet, par double contrôle, d’ouvrir et de refermer la fenêtre de fertilité.

    Il faut en effet savoir qu‘après l’ovulation, la température basale augmente légèrement (environ 0,3 degrés), sous l’influence de la progestérone. Elle atteint ainsi un plateau haut, qui doit se maintenir pendant plus de 3 jours pour considérer que l’ovulation a eu lieu ! Une fois ces trois jours passés, on considère que la fenêtre de fécondité est fermée, jusqu’aux règles suivantes.

    col utérus

    Le col de l’utérus

    Un troisième indicateur peut être pris en compte, pour compléter : le col de l’utérus, dont la position et la consistance varient selon les phases du cycle menstruel. En effet, en phase ovulatoire, il a tendance à être haut, ouvert, doux et aligné avec le vagin : les spermatozoïdes sont invités à entrer ! En phases infertiles pré et post-ovulatoire, le col est plutôt bas, fermé, dur et peut même être un peu sur le côté.

    Pour information, la fiabilité de la symptothermie, cette méthode qui combine glaire ou col de l’utérus (« sympto ») et température (« thermie ») pour valider l’ovulation et la période de fertilité est de 98,2% selon l’OMS, et ce qu’on ait un cycle régulier ou irrégulier ! A contrario, la fiabilité de la méthode Ogino (sur laquelle se basent pourtant les calendriers et calculateurs d’ovulation) est de seulement 85% : la « faute », revenant sûrement au fait, justement, que les femmes peuvent avoir des cycles plus ou moins longs et irréguliers 😉

    C’est donc d’autant plus fiable d’utiliser cette méthode quand on a des cycles irréguliers, car comme les observations se font au jour le jour, et l’interprétation aussi, on ne va jamais prendre le moindre risque : quand la glaire est là, la fertilité l’est aussi, au moins potentiellement. Et quand la glaire s’assèche et que la température monte, la fertilité n’est plus, et ce sans l’ombre d’un doute.

    Les autres manifestations possibles de l’ovulation

    D’autres symptômes peuvent vous indiquer que l’ovulation se prépare : vous pouvez ressentir des tiraillements, un pincement au niveau de l’ovaire qui travaille, voire carrément une ovulation douloureuse, accompagnée de migraines, de ballonnements, d’une certaine irritabilité, etc.

    Quand on se connaît bien, on reconnaît ces signaux : néanmoins, ils restent subjectifs et ne suffisent pas, seuls, à valider l’ovulation ! Seules la glaire cervicale et la température au réveil sont de véritables indicateurs de l’ovulation.

    Ainsi, cette observation au jour le jour fait de la symptothermie LA méthode idéale (et la seule vraiment fiable) pour les femmes ayant des cycles irréguliers, puisqu’on ne calcule rien, on ne prédit rien : on observe et on interprète ensuite. En revanche, cette fiabilité n’est observée que si les personnes qui la pratiquent ont suivi une vraie formation en symptothermie.


    test ovulation

    Quid des tests d’ovulation ?

    Certaines femmes se tournent également vers les tests d’ovulation pour connaître leur date d’ovulation et la période la plus fertile de leur cycle. Ces tests se basent essentiellement sur la détection de l’hormone LH pour indiquer que l’ovulation est proche, ou non.

    Le souci justement, c’est que les tests d’ovulation indiquent que l’ovulation est proche, que le corps tente d’ovuler, mais pas forcément qu’elle a eu lieu ! En effet, pour une raison X ou Y, l’ovulation peut être interrompue dans la dernière ligne droite. Ils permettent de voir qu’il y a des tentatives puisque la LH augmente, mais pas qu’elle s’est concrétisée.

    Les tests d’ovulation ne sont également pas forcément un outil fiable en cas de SOPK, puisque la LH peut être élevée en permanence, faisant tout le temps réagir les tests.

    Ces tests peuvent également être assez coûteux, surtout si les cycles sont à la fois irréguliers et longs, car on peut avoir plusieurs pics de LH !

    Par ailleurs, la DGCCRF a publié un rapport, indiquant que 4 tests d’ovulation et de grossesse sur 10 sont défectueux.

    Si vous souhaitez en savoir plus, on a rédigé tout un article sur les tests d’ovulation, n’hésitez pas à le consulter !


    anovulation

    Est-il possible de ne pas ovuler ?

    Oui, il est tout à fait possible de ne pas ovuler ! Cela arrive d’ailleurs souvent, de manière isolée, à de nombreuses femmes, sans qu’elles le sachent forcément si elles ne suivent pas leur cycle. Elles vont alors avoir un saignement en fin de cycle, qui ne sera pas vraiment des règles (car les règles suivent une ovulation réussie), mais un saignement de privation hormonale, qui ressemblera toutefois en tous points à des règles.

    En revanche, quand l’anovulation devient chronique, cela révèle un souci hormonal ou peut-être un stress trop élevé, qui peut alors compromettre vos chances de concevoir un bébé, par exemple. Dans ce cas, il est intéressant de prendre rendez-vous chez son médecin, sa sage-femme ou son gynécologue, pour réaliser un bilan de fertilité.


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    Comment tomber enceinte quand on a des cycles irréguliers ?

    Quand on a des cycles irréguliers, le mieux, si vous ne voulez pas « rater le coche » et mettre toutes les chances de votre côté est de suivre votre cycle menstruel grâce à la symptothermie (après une formation rigoureuse, comme c’est le cas dans le Fertility Club pour le désir de grossesse, et dans le Serenity Club pour la contraception !).

    La glaire cervicale vous permettra d’ouvrir votre fenêtre de fécondité, et donc de savoir quand avoir un rapport sexuel potentiellement fécondant, tandis que son assèchement + la montée de température sur 3 jours minimum vous permettra de savoir que l’ovulation est passée.

    Quand le cycle est irrégulier, on ne prend pas le « risque » de faire des calculs de probabilité, basés sur la durée moyenne de vos cycles et cette règle des 14 jours pour valider sa période d’ovulation : on observe les signaux de son corps 🙂 Et cela est vrai quand on souhaite concevoir un bébé, mais aussi quand on préfère éviter !


    Alors, est-ce que vous saviez que vous pouviez compter sur ces biomarqueurs de l’ovulation pour baliser votre période de fécondité, notamment en cas de cycle irrégulier (et même si vous avez un cycle régulier d’ailleurs !), pour augmenter vos chances de conception en projet bébé (ou au contraire, à des fins de contraception !) ?

    En tout cas, si vous avez des questions, besoin d’astuces ou de conseils pour repérer votre ovulation, on est à votre disposition en commentaires 🙂

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    Émancipées redonne aux femmes le contrôle sur leur cycle menstruel.

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