Les idées clés
- La progestérone est l’hormone sécrétée par le corps jaune après l’ovulation. Pas d’ovulation, pas de progestérone !
- Elle prépare le corps à la grossesse, à chaque cycle (qu’on le veuille ou non !). Si l’ovule n’a pas été fécondé, sa production chute et les règles surviennent entre 11 et 16 jours après l’ovulation.
- Elle a également d’autres bienfaits pour la santé globale, notamment sur notre système nerveux et cardio-vasculaire.
- Il existe des moyens médicamenteux et/ou des solutions naturelles pour soutenir sa progestérone en phase post-ovulatoire.
La progestérone, on est nombreuses à en avoir entendu parler, mais on ne sait pas toujours précisément à quoi elle sert, si ce n’est qu’elle a un lien avec notre cycle menstruel et nos règles. Et c’est complètement normal !
Elle est pourtant essentielle pour notre santé reproductive, notre fertilité, mais aussi pour notre bien-être global. Au même titre que les oestrogènes (que l’on connaît parfois mieux), elle a son rôle à jouer dans notre équilibre féminin.
Alors dans cet article, on va tout vous expliquer sur cette précieuse hormone qu’est la progestérone ! On va revenir ensemble sur son impact dans le cycle menstruel, ses missions de « gardienne du temple » qui nous préparent à la grossesse après l’ovulation et ses vertus sur notre santé plus globale.
On va aussi vous expliquer comment savoir si vous avez suffisamment de progestérone, comment la doser et quelles solutions s’offrent à vous pour pallier ce déséquilibre hormonal si elle s’avère insuffisante, car cela peut être un vrai sujet (notamment si vous souffrez de SPM ou êtes en projet bébé). Let’s go !
L'article, en bref
ToggleQu’est-ce que la progestérone ?
Si on commençait par une définition ? 🙂 La progestérone est une hormone du cycle menstruel, produite après l’ovulation par le corps jaune.
Le corps jaune est ce qui reste du follicule ovarien une fois que celui-ci a expulsé son ovocyte : c’est l’enveloppe (ou le petit sac si vous préférez), qui contenait l’ovule du cycle en cours. Donc après avoir permis la maturation de l’ovule, son résidu devient une glande temporaire, au sein de l’ovaire, qui produit une hormone pendant quelques jours, de façon cyclique. Incroyable non ?
Et cette progestérone est une hormone stéroïde, c’est-à-dire qu’elle est produite à partir du cholestérol et du bon gras !
Quel est le rôle de la progestérone au cours du cycle menstruel ?
Elle prépare l’arrivée d’une grossesse…
La progestérone est l’hormone « pro-gestation » : elle prépare le corps de la femme à une éventuelle grossesse, au cas où l’ovule aurait été fécondé après l’ovulation.
Pour ce faire, elle nous transforme un peu en « couveuse » : sous son influence, notre température augmente, elle densifie, vascularise et maintient l’ endomètre afin qu’il soit propice à l’implantation d’un embryon. Par ailleurs, elle préserve la forteresse, en asséchant la glaire cervicale pour former un bouchon hermétique à l’entrée de l’utérus, pour protéger l’éventuel embryon des agents pathogènes. La progestérone envoie également un signal au cerveau pour qu’il arrête de stimuler les ovaires afin de bloquer l’ovulation : c’est elle l’arme anti double ovulation.
Ensuite, à chaque cycle, il y a 2 options :
- En cas de fécondation, l’embryon vient se nicher dans l’utérus et il se met à sécréter une hormone bien particulière, la beta HCG. Cette hormone, au-delà de signaler le début d’une grossesse sur une prise de sang ou un test urinaire, commande au corps jaune de continuer sa sécrétion de progestérone, pour bien maintenir le nid douillet construit dans l’utérus. Au bout de 3 mois, le corps jaune passe le relais au placenta pour assurer la production de progestérone. Mais elle reste produite de façon constante toute la grossesse, jusqu’à l’accouchement (rappelez-vous, c’est la garante (“pro”) de la gestation !
- En revanche, s’il n’y a pas eu de fécondation, le corps jaune réalise qu’il travaille pour rien et stoppe progressivement sa sécrétion de progestérone. Il a en effet une durée de vie limitée et ne peut pas se maintenir plus de 16 jours maximum. Le taux de progestérone dans le sang chute, l’endomètre se détache : les règles surviennent au plus tard 16 jours après l’ovulation (et en moyenne 14 jours après).
La progestérone est donc une hormone essentielle pour le début et le maintien d’une grossesse ! Elle jouerait notamment un rôle dans les arrêts de grossesse à répétition. Si vous souhaitez aller plus loin, RDV sur notre article dédié 😉
…Mais pas que !
La progestérone est l’hormone « star » de la deuxième moitié du cycle menstruel, mais ses effets ne se limitent pas seulement à la reproduction : elle a d’autres bienfaits sur la santé de la femme !
Elle active notamment un récepteur dans notre cerveau, appelé GABA, qui a un effet anxiolytique et sédatif : elle permet donc de réduire l’anxiété et de mieux dormir. C’est ce qui explique qu’on est parfois un peu fatiguée après l’ovulation ! La progestérone nous invite à ralentir 🙂
Elle contrebalance aussi les effets des oestrogènes : elle est par exemple diurétique et protège contre les kystes, quand les œstrogènes sont, eux, connus pour favoriser la rétention d’eau et l’apparition de kystes lorsqu’ils sont produits en excès.
Elle contribue à une bonne santé cardio-vasculaire, grâce à son action diurétique qui diminue la pression artérielle. Ces effets positifs sont d’ailleurs aussi observés chez l’homme, qui n’a pas de cycle menstruel, mais produit tout de même un tout petit peu de progestérone (via ses glandes surrénales) 🙂
Vous l’aurez compris, la progestérone est une hormone essentielle et ovuler ne sert pas qu’à faire des enfants : cela nous permet de profiter de ses effets positifs sur notre corps et notre cerveau 🙂
Quels sont les symptômes d’un manque de progestérone ?
À ce stade, vous pouvez vous dire « OK, la progestérone est vraiment une hormone géniale, mais comment savoir si j’en produis assez ? » : voici quelques éléments qui peuvent vous mettre sur la piste d’un déficit en progestérone !
Une phase lutéale courte
Comme expliqué précédemment, la phase lutéale (ou phase post ovulatoire) dure maximum 16 jours : sa durée idéale est en fait comprise entre 11 et 16 jours.
S’il s’écoule moins de 11 jours entre votre ovulation et le début de vos règles (le premier jour des règles étant le jour où les saignements sont francs, rouges et nécessitent une protection), c’est possiblement que votre corps jaune a commencé à s’essouffler un peu trop tôt et que la production de progestérone n’est pas suffisante.
En effet, chez la femme, la sécrétion de progestérone suit une forme de cloche : elle augmente progressivement, avant d’atteindre un pic environ 7 jours après l’ovulation. À ce moment là, le corps jaune réalise qu’aucun embryon n’est venu s’installer dans l’utérus (7 jours, c’est le temps qu’il faut à un embryon pour partir de la trompe utérine et migrer vers l’utérus) et décide de battre en retraite. La progestérone est donc de moins en moins sécrétée, la cloche redescend, ce qui déclenche les menstruations.
Sauf que si votre phase lutéale dure seulement 7-8 jours, cela veut dire que votre taux de progestérone était à son max déjà quelques jours avant, trop tôt pour l’implantation, qui arrive alors que la progestérone a commencé à chuter !
Si votre phase lutéale est trop courte, cela peut donc signifier que votre corps jaune n’est pas assez puissant pour tenir la distance et si vous êtes en projet bébé, il ne se maintient pas suffisamment longtemps pour permettre une nidation.
Des spottings bien avant les règles
Le rôle de la progestérone est de maintenir la muqueuse utérine : mais quand elle n’est pas sécrétée en quantité suffisante, elle peut commencer à se déliter bien avant les règles, sous forme de spottings.
Petite précision ! Il est normal pour une femme d’avoir du spotting 1-2 jours avant les règles, puisque la progestérone arrive à son niveau minimum ; par ailleurs, le col commence à s’ouvrir et peut relâcher du sang oxydé (souvent brun) qui appartient au cycle menstruel précédent. En revanche, les spottings qui durent vraiment plusieurs jours avant les règles sont un signe potentiel d’une insuffisance en progestérone.
Un syndrome prémenstruel
Le syndrome prémenstruel (ou SPM) se traduit par des crampes utérines, des tensions mammaires ou encore de l’irritabilité, de la tristesse ou d’autres troubles de l’humeur. Or, la progestérone est censée détendre les muscles, apaiser notre système nerveux et lutter contre les gonflements par son côté diurétique !
Ressentir ces symptômes juste avant les règles (et de façon modérée !) est normal car la progestérone quittant notre corps, ça peut chambouler. En revanche, si vous avez de telles fluctuations physiques et émotionnelles plus tôt pendant la phase lutéale, ou si l’intensité est trop forte, vous pouvez creuser du côté de la progestérone qui peut être insuffisante.
Des règles abondantes, avec des caillots
Un autre signe qui peut vous mettre sur la voie d’une insuffisance lutéale : des règles abondantes avec de gros caillots ! En effet, la progestérone « cimente » la muqueuse utérine et forme comme une « dentelle » : si la muqueuse part en gros lambeaux, c’est qu’elle n’a pas pu réaliser ce travail.
De la glaire cervicale crémeuse / laiteuse après l’ovulation
Si vous observez votre cycle menstruel grâce à la symptothermie, vous savez qu’après l’ovulation, la progestérone assèche la glaire cervicale. Lorsque vous constatez que vous avez de nouveau une glaire crémeuse / laiteuse en phase post-ovulatoire, cela peut signifier que votre progestérone n’est pas sécrétée de manière suffisante.
Petite nuance cependant : un retour de glaire de belle qualité en phase lutéale peut aussi signaler un début de grossesse chez certaines femmes (surtout si cela ne vous arrive que sur un cycle !). Par ailleurs, il est complètement normal d’avoir de nouveau de la glaire crémeuse juste avant les règles, car la progestérone approche de son niveau zéro, parfois plus rapidement que les œstrogènes, et cette brève situation d’hyperoestrogénie peut réactiver la glaire.
Une température basale en dents de scie
En symptothermie, on apprend également que la progestérone permet à notre température d’augmenter ET de rester sur un plateau haut et relativement stable. Si votre température fluctue vraiment beaucoup après l’ovulation, là encore, la progestérone peut avoir du mal à remplir sa mission 🙂
Quand et comment faire doser sa progestérone ?
Prise de sang ou bandelette urinaire
Si vous voulez vraiment en avoir le coeur net, le mieux est de mesurer votre progestérone. Pour ce faire, vous pouvez réaliser une prise de sang 7 jours après votre ovulation. Cette prise de sang peut être prescrite par votre professionnel de santé, mais il vous est également possible de la faire sans ordonnance : dans ce cas, elle ne sera pas remboursée (il faut compter une quinzaine d’euros).
Vous pouvez également doser votre progestérone à domicile, à l’aide de bandelettes urinaires comme Proov (le code EMANCIPEES vous offre 20% de réduction) ou Mira (le code EMANCIPEES25 vous offre 25 euros sur votre commande), qui détectent le métabolite urinaire de la progestérone.
Attendre 7 jours après l’ovulation
Il est très important que vous fassiez doser votre progestérone 7 jours après votre ovulation : en effet, c’est à ce moment-là qu’elle est à son maximum !
Grosse précision : 7 jours après l’ovulation, cela ne veut pas dire J21 🙂 On entend beaucoup que l’ovulation a lieu au 14ème jour du cycle, mais cela ne concerne en réalité qu’une minorité de femmes. De plus, le jour de votre ovulation peut changer d’un cycle à l’autre, de manière tout à fait normale ! Donc pour bien doser votre progestérone, il est important de savoir repérer votre ovulation : pour cela, rien de mieux que l’observation des signaux de fertilité, tels que la glaire cervicale et la température 🙂
Et si vous avez remarqué que votre phase lutéale était courte, vous pouvez avancer ce dosage, par exemple le jour 6 si vous avez une phase lutéale de 11 jours, pour essayer de la “capter” à son plus haut taux.
Les valeurs physiologiques de la progestérone
Avant ovulation : avant l’ovulation, la progestérone est très faible, quasiment proche de zéro. En fait, le taux n’est pas complètement à zéro parce que la progestérone est aussi sécrétée par les glandes surrénales, en toute petite quantité (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on en trouve aussi chez l’homme).
Après ovulation : il est préférable qu’elle soit supérieure à 10 ng/mL, voire à 20 ng/mL (notamment si vous êtes en projet bébé).
Pendant la grossesse : on aime bien qu’elle soit autour de 20 ng/mL au début de la grossesse, et ensuite elle ne fait que monter, atteignant jusqu’à 200 ng/mL avant l’accouchement (mais pas de stress, elle fluctue tout au long de la journée, donc si vous la dosez plusieurs jours de suite et que le taux baisse un peu, tant qu’elle reste au dessus de 20, c’est a priori très bien !)
Ménopause : le cycle étant stoppé à la ménopause, l’ovulation est absente et la progestérone est quasiment nulle chez la femme ménopausée.
Attention, ces dosages sont donnés à titre indicatif ! Si vous avez un doute sur votre prise de sang, demandez plus d’explications à votre médecin, qui saura vous dire si votre progestérone est à la traîne ou non. Par ailleurs, certaines femmes ont démarré leur grossesse avec un taux de progestérone un peu en-dessous des normes : tout dépend de vous et de votre physiologie !
Enfin, vérifiez bien l’unité de mesure. Certains labos la mesurent en ng/mL, d’autres en nmol/L, etc.
Regarder son dosage de progestérone en fonction des oestrogènes
Autre nuance aussi : lorsque vous faites doser votre progestérone, faites aussi doser vos œstrogènes. En effet, votre taux de progestérone est aussi à mettre en corrélation avec votre taux d’oestrogènes, car tout est une question de ratio et d’équilibre hormonal. Vous pouvez tout à fait avoir une progestérone un peu basse sans que ce soit alarmant si vos oestrogènes sont eux aussi un peu timides 🙂
Comment augmenter son taux de progestérone en phase lutéale ?
Si votre dosage sanguin révèle que vous avez effectivement une insuffisance en progestérone, vous pouvez avoir besoin d’un petit coup de main, qu’il prenne la forme d’un traitement médical ou de solutions plus naturelles.
Les traitements progestatifs
Votre médecin peut vous indiquer un traitement à base de progestérone, comme le Duphaston, l’Utrogestan ou le Progestan.
Petit point de précision de geek des hormones : le Duphaston contient de la progestérone synthétique, tandis que l’Utrogestan et le Progestan sont formulés à base de progestérone bio-identique. Cela signifie par exemple que ces deux derniers se verront à la prise de sang et feront monter votre température, tout comme votre progestérone à vous, ce qui n’est a priori pas le cas du Duphaston.
Autre précision : les hormones de synthèse, comme les progestatifs, ne relancent pas le cycle comme on l’entend parfois ! Les saignements observés à la fin de votre traitement correspondent à un saignement de privation : en effet, une fois que la progestérone n’est plus présente dans votre organisme, l’endomètre se détache. Mais cela ne signifie pas que vous avez ovulé en amont ou que vous ovulerez au cycle suivant. Pire encore, si vous prenez votre traitement à partir du 15ème jour du cycle par exemple, alors que vous n’aviez pas encore ovulé, votre ovulation sera finalement perturbée voire bloquée.
Il vous est possible de prendre votre traitement par voie vaginale ou par voie orale, sous forme de crème, d’ovule ou de comprimé. Les effets secondaires semblent moins présents par voie vaginale, mais cela est à adapter selon votre physiologie propre 🙂
Par ailleurs, la progestérone de synthèse n’a pas les mêmes effets bénéfiques que la progestérone naturelle : elle agit sur la sphère reproductrice certes, mais n’a pas les vertus de la progestérone naturelle sur l’apaisement ou la santé cardiovasculaire, par exemple. Mais elle peut tout de même être utile en début de grossesse ou dans le cadre d’un protocole de PMA notamment !
On a creusé le sujet de la progestérone de synthèse et des progestatifs dans un article dédié, n’hésitez pas à le consulter 🙂
Les solutions naturelles
Il existe également des solutions plus naturelles pour augmenter votre taux de progestérone 🙂
On peut par exemple penser à des plantes qui viennent booster les récepteurs à la progestérone et permettent de favoriser son taux de progestérone naturelle. On trouve notamment l’alchémille, ou encore le gattilier, mais aussi l’huile d’onagre, qui, dans une moindre mesure, soutient la progestérone.
Le seed cycling, qui consiste à intégrer certaines graines dans son alimentation selon les phases du cycle, peut aussi être une option : les graines de sésame ou de tournesol seront ainsi vos alliées après l’ovulation !
Travailler sur son stress est également un axe majeur, car le cortisol et la progestérone ont la même hormone mère, la prégnénolone.
Si votre taux de progestérone est en deçà des attentes, cela peut venir soit d’un déséquilibre entre les oestrogènes et la progestérone en phase lutéale, soit d’un corps jaune défaillant, qui n’est pas assez « puissant » : dans ce cas, il est aussi important de travailler sur la qualité de l’ovulation et donc sur la première partie du cycle 🙂
Tout cela, on le voit plus en détail dans notre article Manque de progestérone, symptômes et solutions, mais aussi et surtout dans notre mini-programme Booster sa progestérone en phase lutéale : si vous ressentez le besoin de creuser ce sujet et de mettre en place des routines efficaces, n’hésitez pas à y jeter un oeil !
Questions fréquentes – Pour résumer
Quel est le rôle de la progestérone ?
La progestérone a un rôle de premier plan à jouer dans la mise en place et le maintien d’une grossesse. Elle assure la préparation de l’utérus à l’accueil d’un embryon, en vascularisant et en maintenant l’endomètre. Elle augmente aussi notre température corporelle et prépare nos glandes mammaires à la lactation, entre autres ! Elle stoppe également l’ovulation et la stimulation des ovaires, au cas où une grossesse serait lancée.
Elle a également d’autres effets bénéfiques sur la santé, notamment sur l’humeur et le système cardio-vasculaire. Elle est sécrétée par le corps jaune (puis le placenta en cas de grossesse) et dans une moindre mesure par les glandes surrénales (ce qui explique qu’elle soit présente en toute petite quantité chez l’homme, avant l’ovulation et même après la ménopause).
Quels sont les signes d’un manque de progestérone ?
Phase post-ovulatoire inférieure à 11 jours, spottings, règles abondantes avec caillots, syndrome prémenstruel, troubles de l’humeur, température en dents de scie ou encore glaire cervicale crémeuse après l’ovulation sont des signes potentiels d’une carence en progestérone chez la femme.
Les arrêts de grossesse à répétition peuvent aussi alerter sur une insuffisance en progestérone.
Mais attention, pas d’auto-diagnostic ! Faites doser votre progestérone pour vous assurer que votre progestérone est effectivement trop basse.
Quels sont les effets indésirables de la progestérone de synthèse ?
Comme tout traitement, la progestérone de synthèse peut avoir des effets secondaires, comme une prise de poids ou des vertiges. Si cela vous arrive, assurez-vous que vous n’avez pas pris trop de progestérone et parlez-en rapidement à votre médecin, pour qu’il puisse ajuster le dosage. Généralement les effets secondaires sont moins présents par voie vaginale que par voie orale.
Est-ce que la progestérone aide à tomber enceinte ?
Oui et non 🙂 Pour tomber enceinte, il est essentiel d’ovuler, d’avoir une ovulation de qualité et surtout, d’avoir un rapport fécondant au bon moment ! Sans cela, si vous avez une super progestérone mais que vous loupez le coche en ratant votre ovulation, il n’y aura pas de fécondation.
La progestérone ne permet pas la fécondation, mais, en revanche, elle met tout en place pour maintenir la grossesse si un embryon est dans la place ! Elle est donc essentielle en début de grossesse et est observée de près dans le cadre des parcours PMA (stimulation, insémination, fécondation in vitro, etc). Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article sur la progestérone et la grossesse 🙂
Pour résumer, la progestérone est une hormone hyper importante pour la santé féminine : elle a un rôle de premier ordre sur notre fertilité, en préparant notre corps à une grossesse, cycle après cycle et ce, même si on n’a pas prévu de tomber enceinte ! Elle est également nécessaire à notre équilibre global, en apaisant notre système nerveux et en protégeant nos os, notre coeur, nos artères…
En cas d’insuffisance en progestérone, il existe heureusement des solutions, que ce soit un traitement médicamenteux bien mené et/ou un ajustement de nos routines quotidiennes, pour celles qui préfèrent se passer des traitements médicaux (et de leurs potentiels effets indésirables).
Qu’en pensez-vous ? Est-ce que vous aviez conscience de tous les rôles joués par cette petite hormone ? Avez-vous des questions ? On y répondra avec plaisir en commentaire !
6 réflexions au sujet de “Tout comprendre sur la progestérone, hormone essentielle du cycle menstruel”
Bonjour , suite à une phase lutéal trop courte pour permettre une grossesse , mon médecin m’as prescrit progestan 200 à débuter le lendemain de mon ovulation . C’est le premier cycle que je l’utilise et nous somme à 13 jour après mon ovulation et je n’est pas mes règle ( d’habitude je l’ai ai 6/7 jour après l’ovulation )
J ai effectuer 2 test de grossesse qui sont négatif . Est ce que les regle von ce déclencher malgres la progestérone ou bien je doit stopper le traitement pour relancer un cycle du au test négatif
Coucou ! Alors à voir avec ton médecin, mais effectivement, la progestérone de synthèse maintient artificiellement l’endomètre en place, même sans grossesse. Je te recommande donc de voir avec lui/elle s’il est utile que tu continues la prise, en sachant que tu n’es a priori pas enceinte. Je t’envoie toutes mes bonnes ondes en tout cas !! <3
Merci pour cette réponse . J’ai suivi le conseil et indiquer à la personne qui me suit que j13 et deux test négatif , a priori je peut donc stopper la progestérone et si pas de règle dans les jour qui vienne re faire un test . Si positif je pourrais reprendre premier trimestre et si négatif le règle devrais débarquer et recommencer le lendemain de la prochaine ovu
Coucou, c’est noté ! 🙂 Je t’envoie toutes mes ondes positives pour la suite !
Bonjour Laurène et toute l’équipe Emancipées,
Est-il possible d’avoir trop de progéstérone ? Par exemple, si une femme a peur de manquer de progéstérone en début de grossesse et prend de la progéstérone complémentaire comme décrit dans votre article, cela peut-il avoir un effet néfaste ?
Merci pour votre contenu absolument génial et révélateur !
Camille
Coucou Camille ! Merci à toi ! 🙂 Oui, c’est rare, mais possible 🙂 Dans tous les cas, il est recommandé de faire doser sa progestérone 7 jours après l’ovulation ou en début de grossesse et d’en parler avec son professionnel de santé pour déterminer l’utilité d’une complémentation, au cas par cas 🙂 Très bonne journée !