Les idées clés
Les règles ne sont pas toujours nos meilleures amies, mais il faut bien avouer que quand elles sont absentes, on se pose généralement beaucoup de questions (la première étant, « est-ce que je suis enceinte ? »), surtout si on est en essai bébé et que notre test de grossesse est négatif.
Cette absence des règles porte un nom médical, l’aménorrhée, et elle peut avoir des causes très variées, qu’elles soient hormonales ou mécaniques. Dans cet article, nous allons voir en détail pourquoi, parfois, nos règles jouent aux abonnées absentes 🙂
L'article, en bref
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Qu’est-ce que l’aménorrhée ?
L’aménorrhée désigne l’absence de règles, et ce, depuis au moins 3 mois. Un simple retard de règles de quelques jours, d’une ou deux semaines, n’est donc pas une aménorrhée !
On distingue généralement l’aménorrhée primaire ou et l’aménorrhée secondaire.
Aménorrhée primaire
On parle d’aménorrhée primaire lorsque la jeune fille n’a toujours pas eu ses premières règles à l’âge de 16 ans. En effet, les premières règles se présentent entre l’âge de 10 et 15 ans, généralement deux ans après l’apparition des premiers caractères sexuels secondaires lorsque la puberté démarre, à savoir les seins, les poils et l’élargissement des hanches (entre autres).
Une adolescente qui souffre d’aménorrhée primaire peut avoir des caractères sexuels développés ou non, en fonction de la cause de son absence de règles et de cycle menstruel.
Aménorrhée secondaire
L’aménorrhée secondaire, quant à elle, désigne l’absence de règles depuis plus de 3 mois chez une femme qui a déjà eu ses règles. Hormis durant la ménopause, la grossesse et l’allaitement, cette mise en pause du cycle menstruel chez une femme en âge de procréer n’est pas normale !

Pourquoi les femmes ont leurs règles tous les mois ?
Le cycle menstruel et les règles font partie de nos vies de femme : même si on s’en passerait bien parfois, nos menstruations sont la preuve que notre corps fait en sorte d’ovuler, cycle après cycle, qu’on ait envie d’avoir des enfants ou non 🙂
Et c’est très bien, car nos hormones féminines, les oestrogènes et la progestérone ont plein de bonnes choses à nous apporter, autant sur le plan physique (santé cardiovasculaire, ostéo-articulaire, etc.) que mentale (diminution de l’anxiété, production de neurotransmetteurs apaisants et dynamisants, etc.). D’ailleurs, vous saviez que le cycle menstruel est le 5ème signe vital selon le Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues ? 🙂
Les règles surviennent en moyenne tous les 21 à 35 jours : en effet, notre cycle menstruel ne dure pas forcément 28 jours, et sa longueur peut varier d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre.
Et, l’élément essentiel à retenir, c’est qu’elles sont toujours la conséquence de l’ovulation : en effet, le corps ovule à chaque cycle, et, en l’absence de fécondation, la muqueuse utérine bâtie au fil du cycle se détache et est évacuée grâce aux saignements.
Le cycle menstruel se découpe en 2 parties :
Des règles à l’ovulation, ce sont les oestrogènes qui dominent. Au tout début du cycle, l’hypothalamus, une aire de notre cerveau, envoie une hormone, la GnRH, à une autre zone cérébrale, l’hypophyse. L’hypophyse, en réponse, stimule les follicules ovariens situés dans nos ovaires, en envoyant de la FSH. Les follicules se mettent à maturer et ce faisant, ils sécrètent des oestrogènes. Or, les oestrogènes ont, parmi leurs nombreux rôles, la mission d’épaissir l’endomètre ! Au bout de quelques jours, un follicule devient dominant et manifeste sa présence par une sécrétion massive d’oestrogènes. Cette quantité maximale d’oestrogènes est détectée par le cerveau, qui lance l’ovulation en produisant une nouvelle hormone, la LH. L’ovulation se produit dans les 16 heures qui suivent.
De l’ovulation aux règles, les oestrogènes sont moins présents et c’est la progestérone, sécrétée par le corps jaune, qui prédomine. Le corps jaune est le follicule vidé de son ovocyte et il va sécréter de la progestérone de manière exponentielle pendant 7 jours, dans le but de préparer une grossesse : la progestérone va alors vasculariser la muqueuse utérine construite et épaissie par les oestrogènes, afin d’en faire un nid douillet dans lequel l’embryon va s’accrocher s’il y a eu une fécondation, mais aussi bien la maintenir en place. Si elle n’a pas eu lieu, le corps jaune s’essouffle, la production de progestérone chute : l’endomètre n’est plus maintenu et les règles démarrent.

Vous l’aurez donc compris, l’ovulation et les règles sont le fruit de toute une cascade hormonale, entre le cerveau et les ovaires. Pas d’ovulation, pas de règles !

Dans quels cas l’absence de règles est-elle normale ?
Nous avons commencé à l’évoquer précédemment, mais certaines situations tout à fait physiologiques peuvent expliquer une absence de règles.

Grossesse
La grossesse est une situation très connue d’aménorrhée : il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre parler de « semaines d’aménorrhée » pour dater une conception !
En effet, lorsqu’une femme tombe enceinte, elle produit beaucoup de progestérone : or, cette hormone, en plus de vasculariser et maintenir l’endomètre, bloque l’ovulation. En effet, elle est la « gardienne du temple », et protège la grossesse : ce faisant, elle inhibe la sécrétion de LH par le cerveau et empêche qu’une nouvelle ovulation/fécondation vienne perturber la grossesse en cours ! Une femme enceinte ne peut donc pas avoir ses règles, même si des saignements de grossesse peuvent survenir.
C’est la raison pour laquelle il faut toujours faire un test de grossesse en cas de retard de règles, pour écarter cette possibilité 🙂

Allaitement
Lorsqu’une femme allaite, elle produit une hormone toute particulière : la prolactine. Or, la prolactine a pour particularité, elle aussi, d’interférer avec l’ovulation ! En effet, en cas d’allaitement, le cerveau estime qu’il est éventuellement trop tôt pour commencer une nouvelle grossesse.
L’allaitement peut donc bloquer le cycle (ou du moins le perturber) et la méthode MAMA est d’ailleurs un moyen de contraception à la disposition des jeunes mamans, pendant les 6 premiers mois du bébé.

Ménopause
Lorsque le cycle menstruel et le processus ovulatoire s’arrêtent totalement, on entre en ménopause. La ménopause intervient en moyenne vers 51 ans et est diagnostiquée après une absence de règles de plus d’un an.
Ceci étant dit, les cycles peuvent commencer à cafouiller bien avant, lors de la périménopause : en effet, le cycle menstruel met des années à s’arrêter totalement, et avant cela, les ovulations peuvent se raréfier et les cycles devenir plus longs, ce qui conduit à des périodes d’aménorrhée, d’absence de règles plus ou moins longues.

Pilule contraceptive
Cette dernière situation n’est pas vraiment physiologique, mais elle est néanmoins très courante. En effet, lorsque l’on prend une pilule contraceptive combinée (et certaines pilules progestatives), l’ovulation est bloquée. Le cycle menstruel est donc en pause et les règles aussi !
Car oui, les règles sous pilule, sont en fait des hémorragies de privation, qui ne sont pas la conséquence d’une ovulation sans fécondation comme les vraies menstruations, mais simplement une réaction de notre corps à la soudaine chute hormonale artificielle induite par la pause entre les plaquettes.
Par ailleurs, les femmes qui ont une contraception seulement basée sur un progestatif (une version chimique de la progestérone, sous forme d’une pilule ou d’un stérilet, par exemple) n’ont généralement plus leurs règles. En effet, si les oestrogènes naturels ne sont pas remplacés par une version synthétique, la muqueuse utérine n’est pas épaissie, et il n’y a donc rien à évacuer au moment de la semaine de pause.
Même chose pour les femmes qui prennent la pilule en continu : étant donné qu’il n’y a pas de pause entre les plaquettes, il n’y a aucune chute hormonale, l’endomètre se maintient (bien qu’il soit très très fin) et les saignements ne se déclenchent pas.
Enfin, il n’est pas rare que les règles mettent un certain temps à revenir après l’arrêt de la pilule : en effet, il faut un certain temps au dialogue cerveau/ovaires pour reprendre de manière fluide afin de relancer une ovulation. Il peut donc y avoir quelques loupés qui vont repousser l’ovulation et donc les règles, et donc éventuellement une période d’aménorrhée post pilule.
Aménorrhée : quelles en sont les causes ?
Les causes d’absence de règles sont nombreuses ! Elles peuvent provenir d’un souci hormonal (au niveau ovarien ou cérébral), d’une anomalie au niveau de l’utérus, du col de l’utérus ou du vagin, ou encore d’un problème génétique. Certains médicaments peuvent aussi être en cause !
Un problème d’ovulation

Pour que les règles soient présentes, il faut qu’une ovulation ait eu lieu dans les 16 jours qui précèdent. Ainsi, une aménorrhée primaire ou secondaire peut s’expliquer par un blocage de l’ovulation, un souci lors de l’une des étapes du cycle menstruel.
Le blocage peut venir du cerveau, au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire : un stress intense (physique ou mental), ainsi que des carences et une masse graisseuse trop faible (en cas d’anorexie mentale par exemple, mais aussi d’un excès de sport) peuvent provoquer un arrêt des règles. Pourquoi ? Parce que l’hypothalamus est le point de contact entre les systèmes nerveux et hormonal : s’il détecte que nous sommes trop fragiles émotionnellement ou physiquement, il va nous placer en mode survie et clairement, pour lui, ce n’est pas le moment d’enfanter. La production de GnRH et de FSH par l’hypophyse sont donc ralenties et les follicules ovariens ne sont pas stimulés.
Ce blocage peut aussi venir d’une tumeur bénigne au niveau hypophysaire, ou d’un adénome à prolactine, qui peut provoquer une production trop importante de cette hormone, même si on n’est pas enceinte. Or, souvenez-vous, la prolactine entrave l’ovulation !
Lorsque le blocage vient de la zone cérébrale, la LH et la FSH sont généralement basses, tout comme les oestrogènes.
L’inhibition de l’ovulation peut aussi venir d’un problème au niveau ovarien : dans ce cas, les follicules ne répondent pas, ou pas bien, aux sollicitations du cerveau. Cela peut arriver en cas d’insuffisance ovarienne précoce ou de périménopause (les follicules commencent à fatiguer), par exemple. Aux analyses, on peut avoir une FSH haute et des oestrogènes bas, car le cerveau « hurle » sur les ovaires pour essayer de se faire entendre, sans succès. Or, sans oestrogènes, pas d’ovulation et pas d’épaississement de l’endomètre, ce qui explique que les règles soient absentes.

On peut également citer le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un trouble hormonal complexe qui peut bloquer l’ovulation, allonger les cycles et donc se manifester par des périodes d’aménorrhée. En cas de syndrome des ovaires polykystiques , la LH peut être chroniquement élevée par rapport à la FSH, ce qui perturbe la maturation folliculaire et le processus ovulatoire. Le souci, c’est qu’un pic de LH est indispensable pour permettre l’expulsion de l’ovocyte au moment de l’ovulation ! Par ailleurs, les follicules peuvent être bloqués dans leur développement, sans qu’aucun ne parvienne à maturité : ils débutent leur croissance en début de cycle, mais n’achèvent pas le processus. C’est ce phénomène qui explique l’aspect « polykystique » des ovaires observé à l’échographie : il ne s’agit pas de véritables kystes, mais de follicules immatures.
Le SOPK peut également se manifester par une hyperandrogénie (taux élevés d’androgènes, comme la testostérone), qui peut provoquer des symptômes comme une perte de cheveux marquée (alopécie), de l’acné ou un hirsutisme (poils sur des zones habituellement masculines, comme le menton ou le torse). En revanche, les œstrogènes sont souvent normaux ou modérément élevés, bien que parfois bas.
Le diagnostic de SOPK, toujours posé par un médecin, repose sur les critères de Rotterdam : il est établi lorsqu’au moins deux des trois caractéristiques suivantes sont présentes, après exclusion d’autres causes possibles :
Un trouble de l’ovulation (cycles irréguliers ou anovulatoires),
Une hyperandrogénie clinique (des manifestations visibles) ou biologique (démontrée par les prises de sang)
Des ovaires à l’aspect polykystique à l’échographie (plus de 20 follicules par ovaire ou un volume ovarien accru).

Un problème mécanique
Il arrive aussi parfois que les règles soient tout simplement bloquées par un problème mécanique ou une particularité anatomique :
Une absence d’utérus, qu’elle soit de naissance ou suite à une hystérectomie (ablation de l’utérus)
Un blocage au niveau de l’utérus : des adhérences utérines (qu’on appelle aussi synéchies), qui sont parfois une séquelle d’une intervention chirurgicale)
Un blocage au niveau du col de l’utérus (sténose cervicale),
Un blocage au niveau du vagin (comme une fusion des lèvres, par exemple).
Dans ce cas, la sécrétion hormonale est normale mais l’endomètre ne peut pas être évacué, ou est inexistant si l’utérus est absent.
Certains médicaments
La prise de certains médicaments peut entraver, voire bloquer le processus ovulatoire :
des antidopaminergiques qui augmentent la prolactine
des neuroleptiques ou anti-dépresseurs qui jouent sur le complexe hypothalamo-hypophysaire
La radiothérapie et la chimiothérapie
Entre autres !
On peut également citer les anti-inflammatoires, qui, lorsqu’ils sont pris de façon chronique, peuvent perturber l’ovulation : en effet, le follicule, pour expulser son ovocyte, a besoin de provoquer une petite réaction inflammatoire pour pouvoir rompre sa membrane.
Anomalies génétiques
En effet, certaines anomalies génétiques peuvent perturber le cycle menstruel et donc provoquer une aménorrhée primaire, dès la puberté. On peut citer le syndrome de Turner, qui est est une anomalie chromosomique qui affecte les femmes et qui résulte d’une absence totale ou partielle d’un chromosome X. Ainsi, les ovaires ne se développent pas normalement et ne produisent pas d’oestrogènes ; par ailleurs, l’utérus est généralement atrophié.

Un déséquilibre au niveau de la thyroïde
Un problème thyroïdien peut provoquer une aménorrhée, car la thyroïde joue un rôle clé dans la régulation hormonale, notamment au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Les déséquilibres thyroïdiens (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie) peuvent donc perturber les cycles menstruels de différentes manières !
L’hypothyroïdie (insuffisance de production d’hormones thyroïdiennes) peut causer une aménorrhée, car elle ralentit tout le métabolisme, et donc, le cycle menstruel. De plus, l’hypothyroïdie peut faire augmenter le taux de prolactine et perturber le développement des follicules.
À l’inverse, une hyperthyroïdie peut (l’excès d’hormones thyroïdiennes) peut altérer la pulsation de la GnRH, affectant la libération de FSH et LH. Par ailleurs, l’augmentation du métabolisme peut entraîner une perte de poids importante ou une carence énergétique, ce qui, on l’a vu, peut bloquer l’ovulation.

Comment « relancer » les règles ?
Une fois qu’on a dit tout ça, une question (légitime) se pose : comment retrouver ses règles, comment retrouver une ovulation ?
Très souvent, les professionnels de santé proposent de « relancer le cycle » grâce à un traitement progestatif (comme le Duphaston) : cette piste ne semble néanmoins pas forcément efficace, car la progestérone de synthèse ne permet pas de relancer l’ovulation. Elle induit simplement une hémorragie de privation et permet de reprendre le cycle de zéro. Néanmoins, rien ne garantit que l’ovulation aura bien lieu au cycle suivant ! De plus, si le Duphaston par exemple est pris trop tôt, alors qu’une ovulation se préparait, la progestérone de synthèse qu’il contient peur contrecarrer l’ovulation.
La prise en charge va plutôt dépendre de la raison de ce blocage du cycle menstruel, qu’elle soit hormonale ou mécanique. C’est la raison pour laquelle, généralement, le médecin réalise à la fois :
Un examen gynécologique, pour s’assurer que le vagin et le col soient OK. Chez la jeune fille qui n’a pas encore eu ses règles, on peut vérifier son développement pubertaire (poils, seins).
Des examens d’imagerie (IRM, échographie), pour vérifier l’aspect de l’utérus et des ovaires
Des bilans hormonaux : oestrogènes, LH, FSH, androgènes, mais aussi des hormones thyroïdiennes.
Le médecin commence aussi généralement par vérifier qu’une grossesse ne soit pas en cours, grâce à un test de grossesse urinaire ou sanguin, pour exclure cette possibilité. Il peut vous poser quelques questions sur votre niveau de stress et votre hygiène de vie (trop de sport, une prise alimentaire trop faible, etc.)
Ensuite, en fonction des résultats, le médecin va vous proposer un traitement adapté, voire une intervention chirurgicale (en cas d’une anomalie utérine ou d’un adénome à prolactine, par exemple)
Enfin, en complément de cette prise en charge médicale, ou si tout semble normal aux examens, il est également possible de mettre en place des ajustements d’hygiène de vie : une réduction des sources de stress, une alimentation physiologique avec des nutriments essentiels au bon déroulé du cycle menstruel (bons gras, protéines, vitamines, minéraux, etc), une activité physique adaptée… entre autres !
Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée, si vous êtes en situation d’aménorrhée et que vous aimeriez relancer votre cycle menstruel pour avoir un bébé, le Fertility Club est à votre disposition <3

Absence de règles : quand consulter ?
N’hésitez pas à aller voir votre médecin traitant, gynécologue ou sage-femme si vos règles sont absentes depuis plus de 3 mois, que vous soyez en post-pilule, ou non. En effet, il n’est pas normal de ne plus avoir ses règles (hors grossesse, ménopause ou allaitement) et l’aménorrhée est souvent le symptôme d’un souci plus profond 🙂

Suivre son cycle menstruel, pour repérer ses prochaines règles
Quand les règles manquent à l’appel, on peut vraiment se sentir un peu démunie : toutefois, apprendre à observer votre cycle menstruel peut vous redonner un peu de prise sur la situation 🙂
En effet, l’ovulation est un phénomène qui se passe à l’intérieur de notre corps, certes, mais elle se manifeste par des indices tout à fait précis et observables :
la présence et la montée en qualité de la glaire cervicale : il s’agit d’un mucus sécrété sous l’influence des oestrogènes (qu’on appelle souvent « pertes blanches »)
la température, qui augmente après l’ovulation, sous l’influence de la progestérone.
Cette combinaison des deux facteurs permet de spotter l’ovulation grâce à une méthode appelée la symptothermie : elle vous permettra d’observer votre cycle, de repérer votre prochaine ovulation et donc vos prochaines règles (qui doivent survenir au max 16 jours plus tard, hors grossesse) !
De plus, ces observations peuvent s’avérer très précieuses pour la prise en charge et le suivi de votre aménorrhée par votre équipe médicale 🙂

Pour résumer – Questions fréquentes
Quelle est la différence entre aménorrhée et grossesse ?
L’aménorrhée désigne l’absence de règles depuis plus de 3 mois : elle peut s’expliquer par la grossesse (le cycle menstruel est à l’arrêt pendant les 9 mois de gestation), mais pas seulement !
Quelle est la cause de l’aménorrhée ? Quelle maladie provoque l’arrêt des règles ?
Les causes de l’aménorrhée sont multiples, car elle peut découler :
D’un problème d’ovulation, soit au niveau cérébral (le cerveau n’envoie pas la commande aux ovaires de faire maturer des ovocytes), soit au niveau ovarien (les follicules ne répondent pas à la commande du cerveau).
De tumeurs hypophysaires bénignes, d’un adénome à prolactine
D’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
De l’arrêt d’une contraception hormonale, le temps que le cycle menstruel redémarre (l’absence de règles doit être temporaire)
D’une anomalie ou d’un problème anatomique : absence d’utérus ou présence d’adhérences utérines, col de l’utérus ou vagin bloqués
De certains traitements médicaux (antidopaminergiques, antidépresseurs, etc).
D’un trouble génétique, comme le syndrome de Turner
D’une hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie.
La grossesse, la ménopause et l’allaitement sont aussi des causes tout à fait normales d’aménorrhée.
Comment retrouver ses règles ?
La prise en charge doit être adaptée en fonction de la cause de l’aménorrhée. Elle peut prendre la forme d’un traitement hormonal, d’une intervention chirurgicale et/ou d’ajustements d’hygiène de vie.
La prise d’un traitement progestatif comme le Duphaston provoque des saignements qui ne sont pas des règles et ne relance pas le cycle : en effet, les menstruations sont toujours la conséquence d’une ovulation réussie.
Pour conclure, l’aménorrhée est un trouble assez complexe du cycle menstruel, qui peut venir de plein de choses : notre cerveau, nos ovaires, nos hormones, notre anatomie, etc. En tout cas, une chose est sûre : lorsque vos règles se font désirer, il est toujours intéressant de faire un test de grossesse (la base !) et de creuser si le test s’avère négatif.
Heureusement, il existe beaucoup de pistes, autant médicales que naturelles, pour retrouver des règles régulières, et ça, c’est une bonne nouvelle ! Car oui, nos règles, on les aime autant qu’on les déteste : on n’a pas envie de les voir arriver, mais elles sont de précieuses messagères qu’on ovule bien.
Bref, on espère fort que cet article vous sera utile si vous êtes en situation d’aménorrhée 🙂 N’hésitez pas à nous faire vos retours en commentaires !
Les sources complémentaires