On a toutes déjà observé des sécrétions blanchâtres dans notre culotte, ou ressenti une sensation d’humidité dans la journée, alors même que nous ne sommes pas du tout en période de règles.
Ce que peu d’entre nous savent en revanche, c’est que ces pertes ne sont absolument pas aléatoires ni inutiles, et encore moins sales ou honteuses !
Au contraire, elles sont le principal signe que notre cycle menstruel fonctionne et que notre corps s’apprête à ovuler. Ces sécrétions, que l’on appelle “glaire cervicale”, nous informent sur notre fertilité : en observant leurs variations au cours du cycle, on peut savoir précisément si l’on peut, ou non, tomber enceinte. La glaire cervicale d’ovulation est très particulière et permet notamment d’optimiser les rapports quand on est en désir de grossesse (ou des les éviter si, au contraire, ce n’est pas au programme !).
Dans ce qui suit, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’ovulation, et surtout sur comment la glaire cervicale se transforme à l’approche de celle-ci, afin que vous puissiez repérer à quel moment de votre cycle vous êtes la plus fertile 🙂
Table des matières
- Qu'est-ce que la glaire cervicale ?
- Quel est le rôle de la glaire cervicale ?
- Comment la glaire cervicale évolue-elle au cours du cycle menstruel ?
- A quoi ressemble la glaire cervicale en l'absence d'ovulation ?
- Qu'est-ce qui peut altérer la glaire cervicale ?
- Pourquoi observer sa glaire cervicale au cours du cycle menstruel ?
- Glaire cervicale et infertilité
- Glaire cervicale, quand consulter ?
- Questions fréquentes
Qu’est-ce que la glaire cervicale ?
Vous ne connaissez peut-être pas les mots “glaire cervicale” (pas très glamours, on vous l’accorde !), en revanche vous savez forcément ce dont il s’agit : vous les appelez peut-être pertes blanches d’ovulation, sécrétions, mucus ou encore “mouille” pour les plus fleuris ! Elle est composée d’eau, de protéines et de sels minéraux.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une substance sans odeur, tour à tour crémeuse puis transparente, dont l’aspect, la couleur et la quantité évoluent au cours du cycle mais qui se caractérise par son caractère visqueux, humide, voire glissant.
Elle est bien spécifique et ne doit pas être confondue avec les pertes vaginales collantes, blanchâtres voire jaunâtres que certaines femmes observent tout au long du cycle : la glaire cervicale ne provient pas du vagin mais des glandes du col de l’utérus, qui la produit sous l’influence d’hormones : les œstrogènes.
On l’observe au niveau de la vulve lorsqu’elle s’écoule, mais elle est produite plus haut, par des cryptes présentes dans le col de l’utérus (son nom vient du mot “cervix” qui désigne le col de l’utérus en latin).
Elle n’est visible que quelques jours par mois, lorsque les œstrogènes fonctionnent à plein régime pour préparer un ovule à être expulsé.
Quel est le rôle de la glaire cervicale ?
Plus discrète que les règles, la glaire cervicale n’est pas là par hasard et elle joue un rôle bien particulier dans notre fertilité.
En effet, alors que les menstruations ne sont que le signe que votre cycle est terminé sans qu’une fécondation ait eu lieu (le nid que votre utérus avait préparé pour rien se détache alors, donnant lieu aux saignements), la production de glaire cervicale, elle, indique que vos ovaires sont en train de libérer un ovule.
En réalité, il y a constamment de la glaire produite par notre col de l’utérus, mais seule celle produite lors de la période ovulatoire est suffisamment humide pour s’écouler jusqu’au vagin. On s’explique :
En période infertile, votre col produit une glaire de consistance épaisse au maillage très serré qui obstrue son entrée comme un bouchon hermétique et bloque l’accès aux spermatozoïdes. C’est un excellent gardien du temple, que ce soit vis-à-vis du sperme ou des agents pathogènes.
En période fertile (c’est-à-dire en période d’ovulation), son aspect évolue, son maillage se desserre, elle devient glissante, filante et très nutritive pour les spermatozoïdes qu’elle nourrit et transporte jusqu’à l’ovule. Elle vient donc contrebalancer l’acidité du vagin (qui tue les spermatozoïdes en quelques minutes) et peut les conserver en vie jusqu’à 5 jours ! Par ailleurs, elle filtre et élimine les spermatozoïdes défectueux.
Aussi importante que l’ovule et les spermatozoïdes, la glaire cervicale est donc le “liant” qui permet la fécondation. Sans elle, pas de rencontre possible !
Comment la glaire cervicale évolue-elle au cours du cycle menstruel ?
Vous l’avez compris, la glaire de belle qualité fertile ne s’écoule que quelques jours par mois, permettant de reconnaître que l’on s’apprête à ovuler. C’est d’ailleurs ce qui fait de ces pertes blanches d’ovulation un très bon indicateur de fertilité : selon la sensation et l’observation que l’on va faire, on saura à quel stade du cycle nous sommes.
Ce n’est d’ailleurs pas tant l’aspect de la glaire et sa consistance qui comptent que son évolution d’un jour sur l’autre : le propre de la montée vers l’ovulation est que la glaire change de jour en jour, jusqu’au tarissement final brutal.
La glaire cervicale pendant les règles : invisible
Soit il n’y en a pas, soit elle se mélange au sang. En cas de cycle court, on peut avoir un rapport fécondant pendant ses règles : en effet, l’ovulation peut avoir lieu juste après la fin des règles et la glaire déjà présente pendant les saignements peut conserver les spermatos en vie dans le col, alors même que l’on saigne encore !
La glaire cervicale après les règles, durant la période pré-ovulatoire : absente ou cassante
Cette glaire cervicale épaisse crée un bouchon au niveau du col de l’utérus et son aspect très opaque et épais fait qu’elle ne s’écoule pas jusqu’au vagin.
Résultat : vous ne la percevez pas et ne ressentez rien, qu’une sensation de sécheresse (avec éventuellement quelques pertes vaginales mais à ne pas confondre avec de la glaire cervicale).
Certaines femmes observent cette période dite “de latence” entre les règles et l’entrée dans la période ovulatoire, tandis que d’autres, dont le cycle est plutôt court, enchaînent directement la fin des saignements avec l’arrivée de la glaire humide.
Donc cette phase sèche (avec éventuellement des pertes ressemblant à de la colle UHU ou du houmous) est optionnelle : )
A l’ouverture de la fenêtre de fertilité, une glaire cervicale crémeuse et pâteuse
Lorsque les œstrogènes sont suffisamment montés, ils commencent à provoquer la production d’une glaire à la consistance légèrement plus fluide qui va commencer à s’écouler. C’est la glaire houmous qui peut commencer à tirer sur le yaourt nature (glam, on sait !!). Pour autant, elle est toujours blanchâtre voire jaunâtre et collante, éventuellement d’aspect crémeux, elle laisse une sensation pâteuse dans la culotte et on ne la ressent pas vraiment s’écouler au fil de la journée.
Elle peut ressembler à un lait pour le corps très épais ou à du yaourt qui aurait séché.
C’est quand on observe ce type de glaire cervicale que l’on peut se dire qu’on entre dans sa période fertile.
A l’approche de l’ovulation, une glaire cervicale plus liquide et visqueuse
Environ 4 jours avant l’ovulation, la glaire cervicale gagne en élasticité et se fait plus glissante. Elle ne colle plus et ne fait plus d’amas pâteux dans la culotte, on commence à avoir des sécrétions en 3D visibles dans la culotte, on n’est plus sur de la croûte sèche ! Surtout, c’est à ce moment-là qu’une sensation humide, voire mouillée, se fait ressentir dans les sous-vêtements. La glaire devient aussi plus transparente, étirable, filante.
Le jour de l’ovulation, une glaire cervicale abondante comparable à du blanc d’œuf cru
La glaire de grande qualité ressemble à du blanc d’œuf cru : très fluide, transparente, brillante et glissante, elle est le transporteur idéal si un spermatozoïde passe par là.
Si on la prend entre ses doigts, elle peut s’étirer sur plusieurs centimètres.
Quand elle est à son max de qualité, elle peut s’apparenter à de l’eau ou de l’huile, et on va alors davantage la ressentir que l’observer, car elle ne laisse pas forcément de trace. C’est un peu comme lorsqu’on sent nos règles arriver, cette sensation d’écoulement chaud et très liquide. C’est le signe d’une grande fertilité, avec une évolution progressive de la glaire qui change de jour en jour.
Ce type de glaire n’est souvent observable qu’une journée par cycle, pendant l’ovulation. On parle de “pic de glaire”, c’est le moment où elle est la plus abondante et procure une vraie sensation de glissement lorsqu’on s’essuie. Une femme aveugle pourrait totalement la détecter, elle se fait sentir plus que voir.
On précise qu’on n’est pas du tout obligée d’atteindre de stade “liquide” pour ovuler : certaines femmes en observent, d’autres non, le principal est que la glaire atteigne une qualité maximale au moment de l’ovulation, et à chacune “sa” qualité maximale !
De plus, certaines femmes peuvent remarquer un filament de sang dans leur glaire cervicale d’ovulation : ce n’est absolument pas alarmant et c’est même plutôt un signe de grande fertilité ! On parle de spotting d’ovulation, qui a lieu lorsque les œstrogènes chutent brutalement pour laisser place à la progestérone.
La glaire cervicale après l’ovulation, jusqu’aux règles : le retour d’une sensation de sécheresse
De façon brusque le lendemain de l’ovulation, la glaire redevient épaisse et vient reboucher le col de l’utérus (c’est le retour de la glaire qu’on a pu observer pendant la période de latence). Comme pendant la période pré-ovulatoire, elle ne s’écoule plus. On est donc sèche (sauf petit écoulement vaginal constant, vous l’avez compris).
C’est ce changement brutal qui indique qu’on a bien ovulé, que notre corps (ou plutôt le corps jaune, qui est le follicule désormais vide qui contenait l’ovule avant son expulsion) produit désormais de la progestérone, qui vient inhiber la glaire qualitative, mais aussi faire monter la température. La fenêtre de fertilité est refermée pour ce cycle, jusqu’aux règles.
Parfois, le changement n’est pas si brusque mais progressif. Ce n’est pas grave, tant que la glaire perd en qualité par rapport au sommet observé au moment de l’ovulation, c’est a priori qu’elle est bien passée (si la température est cohérente évidemment !).
Il est possible de ré-observer un peu de glaire juste avant les règles, signe qu’elles vont arriver.
Voici un petit tableau récapitulatif pour vous permettre de vous y retrouver 🙂
A quoi ressemble la glaire cervicale en l’absence d’ovulation ?
Vous l’avez compris, la glaire cervicale est intimement liée aux œstrogènes et à l’ovulation. Toutefois, il arrive que les cycles menstruels soient anovulatoires, c’est-à-dire qu’on n’ovule pas sur un cycle.
C’est ce qu’il se passe quand on prend un contraceptif hormonal qui empêche l’ovulation (comme la pilule oestroprogestative) ou si on a un trouble du cycle menstruel tel que le SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques), une aménorrhée (une absence de règles, qui traduit une absence d’ovulation) ou si on est en pré-ménopause.
Si le cycle menstruel est véritablement à l’arrêt et que les ovaires ne sont absolument pas stimulés, il n’y a aucune production d’œstrogènes et donc aucune sécrétion de glaire cervicale. C’est le cas de l’aménorrhée et, dans une moindre mesure, de la pilule (car les contraceptifs hormonaux contiennent une toute petite dose d’œstrogènes de synthèse).
En revanche, il se peut aussi que le dialogue cerveau-ovaires soit simplement brouillé, altéré : dans ce cas, on peut avoir des tentatives d’ovulation, qui finalement n’aboutissent pas. C’est souvent le cas des femmes ayant des cycles longs, en cas de SOPK ou avant la ménopause, entre autres. Le corps tente d’ovuler, sans y parvenir du premier coup, ce qui rallonge les cycles. On peut le voir à la texture de la glaire cervicale : elle va, plusieurs fois, prendre une texture crémeuse, laiteuse, voire blanc d’œuf… pour finalement s’assécher et se tarir, et regagner en qualité quelques jours après. C’est ce qu’on appelle des faux départs de glaire !
Mais du coup, comment savoir quelle tentative d’ovulation est la bonne ? Il suffit de prendre sa température en parallèle : si elle augmente de 0,3 degrés et que la glaire cervicale devient plus sèche après une montée en qualité, c’est que l’ovulation est réussie 🙂
Qu’est-ce qui peut altérer la glaire cervicale ?
La glaire cervicale est un mucus qui dépend des hormones du cycle menstruel, mais aussi de notre hygiène de vie.
En effet, il est essentiel de s’hydrater suffisamment, car elle est essentiellement composée d’eau ! De la même manière, la sédentarité peut l’empêcher de s’extérioriser correctement. L’alimentation a aussi un rôle à jouer, notamment sur le pH de la glaire cervicale, qui doit rester alcalin. Le stress, le tabac, l’alcool, le manque de sommeil peuvent aussi perturber la glaire cervicale, tout comme les infections sexuellement transmissibles ou les mycoses.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article Comment améliorer sa glaire cervicale, pour avoir tous nos tips pour une glaire cervicale de folie !
Pourquoi observer sa glaire cervicale au cours du cycle menstruel ?
Pour se familiariser avec son cycle et repérer un déséquilibre du cycle
Par sa présence, son absence ou son aspect, la glaire cervicale joue un rôle essentiel : nous indiquer que notre corps entre dans sa période de fertilité et prépare une ovulation. Ainsi, si on observe une augmentation de ses pertes blanches environ 10 jours après l’arrivée de ses règles, c’est absolument normal et c’est un indice que notre cycle menstruel se déroule bien.
En revanche, si on ne voit pas de glaire cervicale et qu’on observe des départs de glaire sans ovulation + qu’en parallèle, notre cycle est long et/ou irrégulier, c’est qu’il y a quelque chose à creuser.
De la même manière, si la glaire cervicale est toujours crémeuse sur toute la phase lutéale, cela peut être le signe d’un déséquilibre hormonal, avec trop d’ œstrogènes par rapport à la progestérone (déséquilibre qui peut expliquer un syndrome prémenstruel, aussi appelé SPM, ou une endométriose).
Pour gérer sa fertilité, en mode conception ou contraception
A chaque étape du cycle, la glaire cervicale permet donc de savoir si on est fertile ou si on ne l’est pas (en gros, dès que la glaire apparaît et devient humide, on entre dans la période de fertilité, jusqu’au retour brutal de la sécheresse).
Elle est donc très utile à la fois :
Pour optimiser ses chances de grossesse, en sachant de façon non équivoque quand il faut privilégier les rapports grâce à ce signe d’ovulation ;
Pour adopter une méthode naturelle de contraception, en identifiant au contraire les moments où les rapports non protégés sont à exclure.
C’est là dessus que reposent les méthodes d’auto-observation et de planification familiale naturelle. Mais attention : cela requiert de bien se connaître et de se former pour bien savoir observer sa glaire cervicale !
Glaire cervicale et infertilité
Le rôle de la glaire est de permettre le passage des spermatozoïdes lors de la période de fertilité. La consistance de la glaire cervicale, mais aussi son pH, sont primordiaux pour permettre non pas l’ovulation, mais la fécondation ! En effet, c’est elle qui nourrit, protège et transporte les spermatozoïdes jusqu’à l’ovule.
Malheureusement, il arrive que certains cas d’infertilité soient expliqués par une glaire cervicale absente ou de mauvaise qualité. Pour vérifier cela, deux tests sont possibles :
Les bandelettes de pH, qui vont vérifier que le pH de la glaire cervicale est bien alcalin. En effet, la glaire cervicale doit être alcaline pour contrer l’acidité du vagin et offrir un bouclier aux spermatozoïdes. Si elle est acide, elle ne remplira pas ce rôle protecteur !
Le test de Huhner, qui est un examen d’évaluation de la glaire cervicale de moins en moins pratiqué, réalisé par un gynécologue, consistant à analyser son pH et sa consistance, et à observer comment les spermatozoïdes vivent et évoluent dans celle-ci.
Si la glaire cervicale pose problème et empêche une grossesse, deux méthodes médicales existent : l’insémination et la fécondation in vitro. La première consiste à directement déposer les spermatozoïdes dans l’utérus, sans avoir à passer par le col de l’utérus et donc par la glaire. La FIV, quand à elle, réunit ovule et spermatozoïde en laboratoire et l’embryon est déposé, là encore, directement dans l’utérus.
Comme dit plus haut, on peut aussi, avant de penser à la PMA ou en parallèle, travailler sur son hygiène de vie pour améliorer le pH et la consistance de la glaire cervicale !
Glaire cervicale, quand consulter ?
Il existe deux cas de figure pouvant vous amener à consulter un gynécologue ou une sage-femme concernant vos pertes vaginales et votre glaire cervicale.
En cas de difficulté à concevoir
Si vous ne voyez ni ne ressentez aucune glaire cervicale et que vous avez des difficultés à tomber enceinte, il peut être opportun d’en parler à votre médecin. Pour info, si vous ne voyez pas beaucoup de glaire mais quand même un peu, ne vous alarmez pas : ce qui compte pour avoir un bébé, ce n’est pas la quantité de glaire cervicale observée, mais sa qualité !
En cas de pertes blanches anormales
La glaire cervicale est blanche ou transparente, n’a aucune odeur et n’est pas inconfortable. Idem pour les pertes vaginales classiques : elle peuvent avoir une couleur blanche ou légèrement jaune, mais elles n’ont rien de dérangeant.
Toutefois, si vous avez des pertes vaginales de couleur douteuse (verdâtres, grisâtres…), odorantes, qui ont une texture mousseuse ou grumeleuse et qui s’accompagnent de brûlures, de démangeaisons, de douleurs ou de fièvre, consultez sans attendre, car il peut d’agir de signes de mycose, de vaginose ou d’infection.
Questions fréquentes
J’ai de la glaire cervicale crémeuse après l’ovulation, qu’est-ce que ça veut dire ?
Après l’ovulation, la progestérone sécrétée par le corps jaune doit assécher votre glaire. Mais il suffit que la glaire baisse en qualité pour valider l’ovulation, certaines femmes ont ensuite des pertes sur tout le cycle, phase post ovulatoire incluse, et c’est normal.
Ceci étant, si l’observation de votre glaire vous permet d’identifier une glaire cervicale vraiment crémeuse apportant une sensation humide, cela peut vouloir dire deux choses :
Vous avez un déséquilibre hormonal et notamment trop d’oestrogènes après l’ovulation par rapport à la progestérone
Vous êtes enceinte ! Et oui, les pertes blanches crémeuses après l’ovulation peuvent être un signe précoce de grossesse.
A noter : si votre glaire cervicale ne reprend un aspect crémeux que 2-3 jours avant les règles, c’est normal ! C’est simplement un indice que votre progestérone entame sa chute avant les oestrogènes et que vos règles ne devraient plus tarder.
A quoi ressemble la glaire cervicale après l’ovulation si je suis enceinte ?
On a déjà un peu répondu juste au-dessus, mais en cas de fécondation et de nidation, les hormones féminines s’emballent. La beta hCg (l’hormone de grossesse) est sécrétée et les taux de progestérone et d’oestrogènes augmentent. Or qui dit oestrogènes, dit production de glaire cervicale ! Les femmes enceintes peuvent donc observer un retour de pertes blanches crémeuses en début de grossesse (mais pas forcément, ce n’est pas du tout une science exacte ni universelle !).
Quels sont les signes de l’ovulation ?
Pendant l’ovulation, la glaire cervicale devient étirable, glissante et translucide. Un autre biomarqueur de l’ovulation est une augmentation de la température basale une fois qu’elle est passée et que la progestérone est sécrétée. On peut également remarquer que la vulve est plus douce et gonflée.
Chez certaines femmes, la période d’ovulation peut être marquée par des douleurs (souvent du côté de l’ovaire qui ovule), ainsi que de la fatigue, une migraine ou un gonflement de la poitrine par exemple.
Je n’ai pas de glaire cervicale, que faire ?
Avant toute chose, gardez en tête qu’il est possible que vous ne voyez pas votre glaire cervicale, alors qu’elle est bien là : dans ce cas, il faut vous fier à votre ressenti. Si vous observez une sensation d’ humidité voire si vous vous sentez mouillée, c’est que votre glaire est d’une grande qualité fertile !
En revanche, si la glaire cervicale n’est pas assez abondante pour que vous puissiez l’observer ou tomber enceinte et que votre ressenti est toujours sec, il existe heureusement des solutions 🙂
Tout d’abord, sachez que les contraceptifs hormonaux bloquent la sécrétion de glaire cervicale. Donc si vous souhaitez observer le fonctionnement de votre cycle, il est préférable de passer à une contraception sans hormones 🙂
Ensuite, il est possible, grâce à son hygiène de vie au global, de booster sa glaire cervicale. Certains compléments alimentaires et autres plantes peuvent aussi être d’une grande aide ! Si vous le souhaitez, vous pouvez retrouver tous nos conseils dans notre mini programme Améliorer sa glaire cervicale 🙂
Enfin on l’a vu, certains protocoles médicaux permettent de contourner l’obstacle posé par une glaire cervicale défaillante au passage des spermatozoïdes, comme l’insémination ou la FIV.
La glaire cervicale est une alliée précieuse, que l’on soit en projet bébé, que l’on ait envie d’adopter une contraception plus naturelle ou simplement si on veut observer son cycle menstruel. De par la consistance toute particulière façon blanc d’œuf que prend la glaire cervicale au cours de l’ovulation, elle nous indique avec précision quand éviter/favoriser un rapport non protégé, ou bien si notre cycle est bien ovulatoire (signe de bonne santé !). Les différents aspects qu’elle prend et son observation au cours du cycle sont riches d’enseignements.
La glaire cervicale est aussi un mucus à la fonction bien précise au cours de la période d’ovulation : protéger les spermatozoïdes de l’acidité du vagin et leur permettre de féconder l’ovule pour in fine, permettre une grossesse !
A la lecture de cet article, on espère sincèrement que vous regarderez vos pertes vaginales et votre glaire cervicale d’un oeil bienveillant, car elles sont sacrément utiles 🙂 En tout cas, nous nous tenons à votre disposition si vous avez des questions ou commentaires ! 🙂
4 réflexions au sujet de “La glaire cervicale, l’un des indicateurs clés de l’ovulation”
Bonjour, il y a des cycles où j’ai très peu de glaire voir par du tout pendant la période de fertilité mais c’est très humide comme des gouttes d’eau. On peu même dire que c’est carrément des gouttes d’eau mais ce n’est pas du tout filant. Je me demande si c’est un déséquilibre ou si c’est normal ?
Coucou Delphine ! Oui, c’est tout à fait normal : lorsque la glaire est très lubrifiée (au max de sa qualité), elle peut devenir liquide, comme de l’eau. Elle ne se voit pas, on n’a pas de matière à étirer, mais le ressenti est généralement mouillé 🙂 Bonne journée !
Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article très intéressant et vraiment complet!
Je suis un peu perdue ce mois-ci car j’ai bien eu des glaires bien liquides, blanc d’oeuf et étirables mais elles se sont arrêtées au J13 (ce qui indiquerait que j’ai ovulé au J12) mais ma température a elle continué de descendre pour finalement remonté à partir du jour 15 (ce qui indiquerait que j’ai ovulé au jour 14).
Bref, qui a raison entre les glaires et la température?
Merci beaucoup en tout cas pour tout ce travail et ces conseils tellement précieux!
Coucou Julie,
Merci pour ton commentaire ! On prend toujours le plus tard des 2 indicateurs pour valider une ovulation 🙂
À bientôt