Les idées clés
Vous aviez un doute et le test de grossesse vient de le confirmer : vous êtes enceinte ! Au-delà de la joie et de toutes les émotions que cela peut vous procurer, vous pouvez aussi vous demander, un peu en stress « OK, je fais quoi maintenant ? » et c’est totalement légitime !
Dans cet article, on va vous expliquer toutes les étapes qui vous attendent, concernant notamment les bilans médicaux et les différentes déclarations administratives à effectuer. Et rassurez-vous, c’est finalement assez simple 😉
Confirmer la grossesse avec une prise de sang
Les faux positifs (et les faux négatifs) existent !
On connaît quasiment toutes le test de grossesse « classique », acheté en pharmacie : ce dernier détecte la présence bêta hCG dans l’urine, afin de vous dire si oui, ou non, vous êtes enceinte.
Le souci, c’est que les tests de grossesse urinaires peuvent tout à fait indiquer un résultat erroné : il est possible d’avoir un « faux négatif », parce le test a été réalisé trop tôt (c’est pour cela qu’on demande souvent aux femmes d’attendre le premier jour de retard de règles pour effectuer le test, pour un résultat plus fiable) ou dans les mauvaises conditions (en ne lisant pas correctement la notice, par exemple), alors que vous êtes bien enceinte.
Bien que plus rare, on peut aussi avoir un test de grossesse positif (un « faux positif »). Cela peut se produire en parcours PMA, par exemple, car les traitements hormonaux peuvent brouiller les tests (l’Ovitrelle peut par exemple fausser les résultats d’un test pendant une dizaine de jours après l’ovulation), ou en cas d’arrêt de grossesse précoce (la grossesse s’arrête au bout de seulement quelques jours, ce qui explique que le test soit tout d’abord positif, alors que la grossesse ne se maintient pas 💔).
À ce sujet, la DGCCRF a publié un rapport, qui démontre que 4 tests de grossesse et d’ovulation sur 10 sont défectueux et apportent des résultats erronés. La fiabilité des tests de grossesse urinaires est donc malheureusement toute relative.
Néanmoins, si vous avez un test de grossesse positif entre les mains et que vos règles n’arrivent pas, il y a d’énormes chances que vous soyez bien enceinte : on tenait juste à faire cette petite mise en garde en intro, pour vous expliquer en quoi la prise de sang est LE test de grossesse de référence.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article « Quand faire un test de grossesse ? » 🙂
La prise de sang confirme la grossesse et son avancée
Dans ce contexte, vous l’avez compris, si votre test urinaire de grossesse est positif, le mieux reste de confirmer la grossesse avec une prise de sang en laboratoire, qui s’avère plus fiable. Vous pouvez demander une ordonnance à votre médecin traitant, mais il vous est également possible de vous rendre directement en laboratoire : dans ce cas, vous devrez simplement régler la prise de sang (de l’ordre d’une quinzaine d’euros).
Le taux de bêta hCG (l’hormone qui est donc sécrétée uniquement en cas de grossesse et qui est recherchée par les tests urinaires et sanguins) permettra également de dater la grossesse de manière plus fine.
Si vous vous intéressez à votre cycle et que vous aviez remarqué que vos phases post ovulatoires étaient un peu courtes, et/ou si vous avez un historique d’arrêts de grossesse précoces, il peut être intéressant de doser aussi la progestérone, pour vérifier qu’elle est bien au niveau attendu en début de grossesse !
Choisir votre professionnel de santé et réaliser votre premier rendez-vous de grossesse
Si le test de grossesse est positif, c’est parti pour 9 mois d’aventure et surtout, de suivi médical 🙂
Choisir votre professionnel de santé
En France, vous pouvez être suivie par plusieurs professionnels de santé, qui ont chacun des possibilités de suivi plus ou moins poussées :
Médecin généraliste (votre médecin traitant, même si tous les médecins ne font pas forcément de suivi de grossesse)
Sage-femme libérale ou de maternité, qui peut vous suivre pendant toute votre grossesse si elle se déroule sans souci ! Il est d’ailleurs désormais possible de déclarer une sage-femme référente, qui assurera donc votre suivi et la bonne coordination des soins.
Gynécologue libéral ou gynécologue-obstétricien de maternité : en cas de grossesse à risque, un suivi par un gynécologue-obstétricien sera nécessaire.
Pour bien choisir, privilégiez un professionnel assez proche de chez vous pour pouvoir vous rendre facilement aux rendez-vous et surtout, faites-vous confiance et choisissez un professionnel de santé qui vous rassure.
Quelques critères si vous ne savez pas comment choisir entre ces différents professionnels médicaux :
Si vous vous tournez vers une sage-femme, sachez qu’elles ne sont pas toutes échographistes, donc vous pourrez faire les échographies en parallèle, soit avec une autre sage-femme échographiste, soit dans un cabinet d’échographie. Mais vous ne ferez a priori que les échos obligatoires, alors qu’avec un suivi gynéco ou sage-femme échographiste, vous pourrez voir votre bébé plus souvent, à chaque rendez-vous donc quasiment tous les mois !
Si vous rencontrez des difficultés ou pathologies au cours de votre grossesse, un suivi avec un gynéco sera obligatoire.
Sinon privilégiez le feeling, le contact humain, c’est si important de se sentir en confiance et d’oser poser toutes ses questions pendant cette période inédite, autant être à l’aise : )
Votre premier rendez-vous de grossesse
Celui qu’on appelle le “premier rendez vous de grossesse” fait partie des 7 rendez vous obligatoires pendant la grossesse, tandis que l’échographie de datation (dont on reparle juste après) ne l’est pas. Il doit avoir lieu avant la fin du premier trimestre et permet de vérifier plusieurs choses.
Pendant ce premier examen prénatal, votre professionnel de santé va premièrement faire le point sur votre hygiène de vie (alcool, tabac, drogues, etc.), votre travail (il peut vous demander de ralentir, voire de vous arrêter en fonction de votre activité), la présence de plomb dans votre environnement (le plomb est vraiment toxique pour votre bébé), vous expliquer les règles à suivre concernant les aliments et les médicaments à éviter jusqu’à l’accouchement et vous prescrire de l’ acide folique ou vitamine B9 (demandez-lui plutôt une B9 méthylée !).
Il va également vérifier votre état de santé, prendre votre tension et vous prescrire une prise de sang, permettant de déterminer votre groupe sanguin et votre rhésus, si vous êtes immunisée contre certaines maladies comme la toxoplasmose et que vous avez suffisamment de fer.
Votre professionnel de santé va aussi vous prescrire un bilan urinaire pour vérifier le taux de sucre et s’assurer que vous n’avez pas d’infection urinaire.
Enfin, l’échographie du premier trimestre, qui a lieu pendant ce 1e rendez-vous obligatoire, va permettre de vérifier :
Le nombre de fœtus dans votre utérus (on va checker si jamais vous attendez des jumeaux !)
Qu’il(s) va(vont) bien
De déceler la présence d’une éventuelle malformation ou anomalie. Si vous le souhaitez, votre sage femme, médecin ou gynécologue peut vous proposer un dépistage de la trisomie 21 à ce moment-là.
Mais aussi et surtout de dater la grossesse, pour éventuellement rectifier le tir par rapport à l’échographie de datation si vous en avez eu une ! Cela vous donnera également une date estimée d’accouchement 🙂
Les examens obligatoires et non obligatoires en début de grossesse
On peut parfois être un peu perdue quant à la somme des rendez-vous médicaux à effectuer pendant sa grossesse : pour y voir plus clair, voici ceux qui sont obligatoires et ceux qui ne le sont pas au cours du premier trimestre 🙂
En fait, seul le premier examen prénatal est obligatoire en début de grossesse et doit être réalisé avant la fin du premier trimestre. Il est intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie. L’échographie de datation, vous l’avez compris, n’est en revanche pas obligatoire, mais très pratiquée.
L’échographie de datation n’est en effet pas obligatoire mais se fait dans la majorité des cas, autour de 7 semaines d’aménorrhée (SA), soit 5 semaines de grossesse. Elle permet de s’assurer que la grossesse est bien intra utérine, avec un sac gestationnel et une vésicule vitelline, et d’entendre le cœur de votre bébé ! Cela ne sert hélas à rien de faire cette échographie avant car le coeur n’est pas développé, on ne peut donc pas le voir battre pour s’assurer que la grossesse est viable.
Cette écho de datation permet aussi de dater la grossesse, car à ce stade, tous les fœtus font la même taille, donc on peut en déduire la date de début de grossesse approximative. Cette datation pourra être ajustée au moment de l’échographie du 1e trimestre.
Si vous le souhaitez, vous pouvez également réaliser un bilan pré-natal de prévention (dés la déclaration de la naissance et avant le 6ème mois de grossesse) pour faire le point sur vos habitudes de vie, vos vaccinations et les possibles examens de prévention pour la femme enceinte (un examen bucco-dentaire, par exemple).
Les démarches administratives à effectuer
Outre les aspects purement médicaux, votre premier rendez-vous de grossesse permet aussi de déclarer votre grossesse ! Votre médecin, sage-femme ou gynécologue va vous remettre un document, qui sera à remettre à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie).
Nouveauté, votre professionnel de santé peut aussi faire directement la déclaration en ligne, sur simple présentation de votre carte vitale, sans que vous ayez besoin d’envoyer un document à la CPAM ou à la CAF (Caisse d’allocations familiales).
Prévenir la CPAM
La déclaration à la caisse d’assurance maladie permet de bénéficier d’une prise en charge à 100% des frais médicaux liés à la grossesse. Cette prise en charge à 100% s’applique :
À partir du 1er jour du 6ème mois de grossesse
Jusqu’au 12ème jour après l’accouchement
Pour tous les frais médicaux, qu’ils soient liés ou non à la grossesse !
La CPAM est aussi celle qui prendra en charge votre congé maternité.
Prévenir la CAF
La déclaration active également des droits auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Cela peut inclure :
Le versement de la prime à la naissance (à partir du 7ème mois de grossesse)
L’accès à des consultations de prévention
La participation à des réunions d’information et ateliers sur la maternité
Vous inscrire dans une maternité
Il va également être nécéssaire de choisir votre maternité et de vous inscrire, pour être sûre d’avoir une place au moment où votre bébé pointera le bout de son nez. Vous avez la possibilité de choisir la maternité que vous souhaitez sans restriction géographique, en gardant en tête qu’il faudra qu’elle ne soit pas trop loin de chez vous. Si vous avez choisi d’être suivie par un gynécologue obstétricien, vous devrez vous rendre dans l’hôpital dans lequel il exerce.
Dans les grandes villes, il est conseillé de s’inscrire au plus tard à la fin du 1e trimestre, mais il ne faut clairement pas attendre !
Les maternités présentent également 3 niveaux (1,2 et 3), selon leur capacité à prendre en charge une grossesse à risque.
Essayez aussi de choisir une maternité qui respectera au mieux votre projet de naissance et la physiologie féminine, notamment si vous souhaitez avoir un accouchement le plus naturel possible. Vous pouvez aussi creuser les statistiques de l’établissement, notamment concernant les taux de césariennes et d’épisiotomie pratiquées.
Si vous souhaitez accoucher à domicile, il est important de choisir une sage-femme formée aux accouchements à domicile, et elles sont pour le moment, très peu nombreuses en France. Il faudra également prévoir un « back-up » en cas de souci pour vous ou pour le bébé, avec une maternité accessible très facilement si besoin, et votre logement doit être accessible pour les services d’urgence.
L’accouchement à domicile n’est autorisé que si votre grossesse présente peu de risques, selon les règles et critères de la Haute Autorité de Santé : à la moindre complication, votre sage-femme de référence contactera la maternité la plus proche, qui pourra alors assurer votre prise en charge. Il vous est par ailleurs possible de réserver une place en maternité par précaution, même si vous choisissez d’accoucher chez vous.
Vous pouvez également choisir une maison de naissance, qui est le compromis entre accouchement à domicile et en milieu hospitalier, même s’il n’y en a pas beaucoup en France.
Chercher un mode de garde !
Et oui, bien que votre bébé fasse uniquement la taille d’un haricot, il vous faut déjà réfléchir à qui va le garder à votre reprise professionnelle et à quel rythme ! Les places en crèche sont rares, donc autant vous y prendre le plus tôt possible 🙂
Quand annoncer sa grossesse ?
Il s’agit d’une question très délicate, mais la bonne nouvelle, c’est que la réponse n’appartient qu’à vous 🙂
À votre entourage
Généralement, on dit qu’il faut attendre la fin du premier trimestre pour annoncer l’arrivée d’un bébé, au cas où la grossesse s’arrêterait prématurément. Cela dit, cette « règle » n’est pas immuable et vous n’êtes pas obligée d’attendre la fin du premier trimestre pour prévenir votre entourage, si vous ressentez le besoin de partager cette jolie nouvelle 🙂 C’est votre avis qui prime !
Par ailleurs, si vous craignez de ne pas trouver le soutien adéquat auprès de vos proches en début de grossesse, notamment en cas de difficultés, sachez que le Mama Club est là pour vous 🙂 Il a justement été créé pour les jeunes mamans qui viennent d’apprendre leur grossesse, et qui se retrouvent parfois très seules face à leurs doutes, leurs émotions et leurs questionnements pendant leur premier trimestre de grossesse et ont besoin d’écoute et de conseils, à la fois de la part d’expertes et de jeunes mamans qui traversent la même chose <3
À votre employeur
D’un point de vue légal, vous n’avez pas d’obligation quant à la date d’annonce de votre grossesse auprès de votre boss, mais le plus tôt reste le mieux ! En effet, cela lui donnera le temps de s’organiser pendant votre congé maternité et vous permettra, à vous, d’avoir accès aux avantages sociaux accordés aux femmes enceintes en entreprise (droit d’absences pour rendez-vous médicaux, par exemple et éventuellement d’autres choses, en fonction de votre convention collective).
En pratique, les femmes font souvent cette annonce après leur échographie du 1e trimestre.
N’oubliez pas que votre employeur ne peut pas vous licencier pendant votre grossesse ou après sur le seul motif de votre maternité 🙂
Les examens médicaux du 2ème trimestre
Même si cet article se concentre surtout sur le début de grossesse, on vous donne quelques petites choses à savoir sur la suite de la grossesse, en commençant avec les examens médicaux obligatoires et non obligatoires 🙂
Les examens obligatoires
Au deuxième trimestre, les examens obligatoires sont les examens prénataux, au rythme d’un examen prénatal tous les mois à partir du 4ème mois de grossesse + l’examen prénatal précoce qui vous permet de préparer l’arrivée du bébé et de faire part de vos interrogations et de vos besoins, avant et après l’accouchement.
Les examens non obligatoires
Vous pouvez encore tout à fait faire votre examen prénatal de prévention si vous ne l’avez pas fait au premier trimestre + une échographie de contrôle au 5ème mois de grossesse (c’est l’échographie morphologique, durant laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, connaître le sexe du bébé), et un examen bucco-dentaire (car oui oui, les dents aussi changent et bougent pendant la grossesse !).
A noter : c’est aussi un bon moment pour commencer à anticiper l’arrivée du bébé, en cherchant une poussette, des vêtements et du mobilier par exemple. En effet, les symptômes désagréables du début de grossesse sont estompés (fatigue, nausées…) et vous êtes, sauf complications, normalement encore assez en forme pour vous atteler à ces tâches 🙂
Les examens médicaux du 3ème trimestre
Si vous étiez suivie par un gynécologue ou une sage femme de ville, la maternité prend le relai au cours du troisième trimestre 🙂
Les examens obligatoires
Au troisième trimestre, il vous reste 3 examens prénataux à faire (au 7ème, 8ème et 9ème mois), ainsi qu’une consultation avec votre anesthésiste, même si vous ne souhaitez pas avoir recours à la péridurale pour la naissance de votre enfant, afin de faire le point sur vos allergies et vos traitements en cours.
Les examens non-obligatoires
En fin de grossesse, vous pouvez refaire une échographie (au 8ème mois de grossesse), et vous avez aussi accès à 7 séances de préparation à la naissance et à la parentalité entre le 7ème et le 9ème mois de grossesse, spécialement dédiés pour donner des conseils aux futurs parents 🙂 En effet, si vous aviez un suivi gynécologique, vous devrez ainsi démarrer une préparation avec une sage-femme pour le jour J !
Si vous ne souhaitez pas poursuivre votre grossesse
Pour certaines, l’annonce d’un enfant à venir est une douche froide et une nouvelle bien moins heureuse que pour d’autres. L’IVG est possible légalement jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée : si vous souhaitez y avoir recours, tournez-vous vers votre médecin, qui saura vous orienter, en fonction de votre cas et de l’avancée de votre grossesse (qui sera notamment déterminée par votre taux de l’hormone bêta hCG). Le médecin choisi peut refuser de pratiquer l’IVG (en invoquant la clause de conscience), mais est dans l’obligation légale de vous rediriger vers un confrère ou une consoeur qui pratique cet acte.
Si vous n’avez pas la possibilité de consulter votre médecin, n’hésitez pas à vous adresser au Planning Familial le plus proche.
Avec toutes ces informations, on espère sincèrement que vous vous sentez plus armée pour répondre à cette question, à la fois si chouette et si porteuse de doutes « que faire après un test de grossesse positif ? ». Vous savez désormais qui contacter, dans quel délai, et toutes les étapes et démarches qui vous attendent sur les semaines qui suivent. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous les poser en commentaire !
Promis, au moment du test positif, on a l’impression que c’est un parcours du combattant et qu’on va se perdre dans le labyrinthe de ces rendez-vous / échographies / attestations, mais vous verrez, une étape à la fois, vous serez guidées pas à pas par tous les interlocuteurs que vous rencontrerez et vous y arriverez ! Et si vous paniquez un peu, on le répète, le Mama Club est fait pour ça, on vous prend vraiment par la main !
Mais sinon vous savez désormais qui contacter, dans quel délai, et toutes les étapes et démarches qui vous attendent sur les semaines qui suivent. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous les poser en commentaire !
Les sources complémentaires
